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Les internationaux sénégalais Omar Daf et Souleymane Camara ont joué un rôle important dans l’orientation de la pratique religieuse des frères Faty (Jacques et Ricardo) qui sont devenus des musulmans pratiquants en les côtoyant leurs deux aînés chez les Lions du football, a-t-on appris du cadet de la fratrie.

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“Et plus tard, deux personnes nous ont particulièrement guidés mon frère et moi”, a dit Ricardo Faty, auteur de son premier but de la saison, samedi contre Rennes (3-1), parlant de ses deux anciens coéquipiers en sélection dans un entretien publié dans l’édition du week-end du quotidien sportif français l’Equipe.

Très reconnu pour la pratique religieuse en sélection, Omar Daf est devenu entraîneur à Sochaux, tandis que Souleymane Camara, s’il a annoncé sa retraite internationale, demeure l’un des meilleurs attaquants de son club, Montpellier (ligue 1 française).

Ricardo Faty – Issa de son prénom musulman – rappelle dans le même quotidien, avoir véritablement embrassé la religion musulmane à 20 ans alors qu’il évoluait à l’AS Roma (Italie). Selon lui, ses coéquipiers ne peuvent pas deviner qu’il est de confession musulmane.

Pendant les repas lors des mises au vert, il préfère prendre du poisson même si lors du stage de pré-saison de son club, il a vu un rayon halal (propre à la consommation pour un musulman).

Le milieu de terrain international dont le frère aîné Jacques Doudou Faty est devenu l’imam de la sélection sénégalaise, ne trouve pas de problème à concilier sa pratique religieuse et le football de haut niveau.

Son tapis de prières rangé dans son sac, il fait pendant les déplacements “la pratique du voyageur”. “On peut rassembler les prières et les raccourcir, pour les faire quand on veut et de manière plus rapide”, a-t-il dit.

Ricardo Faty qui suit des cours par correspondance “pour avoir une compréhension totale du Coran”, aimerait à la fin de sa carrière aller découvrir les pays du Golfe. “C’est un désir que j’ai bien aujourd’hui, mais j’ai 27 ans”, a-t-il dit, rappelant que son ambition reste de jouer dans un club de haut niveau.

Le milieu de terrain international rappelle avoir baigné dans une atmosphère religieuse alors qu’il était en formation à Clairefontaine entre 13 et 15 ans. Au sein de cette structure, il était en contact avec les musulmans (Abou Diaby), le catholique pratiquant Olivia N’Sia, passé par Rennes et un joueur de confession juive, Omer Peretz (Maccabi Netanya).

Ricardo Faty a dit que c’est pendant cette période qu’il était véritablement en contact avec les trois religions, parce que durant son enfance, lui et son frère, n’étaient pas “bercés par les religions”. “On fêtait un peu tout : Noël comme l’Aid”, a indiqué le milieu de terrain né d’un père musulman non pratiquant et d’une mère catholique.

APS

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