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«Sans langue de bois, il faut dire que le constat n’est pas positif, pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’aujourd’hui au Sénégal, nous avons encore des problèmes d’infrastructures pour faire du sport, et ceci, dans toutes les disciplines. Malgré les efforts qu’il y a eu pour doter les régions de stades fonctionnels, on se rend compte que, d’une part, les infrastructures qu’on est en train de déployer ne sont pas aux normes. Généralement, ce sont des stades qui ne peuvent pas contenir 1 000 personnes. Si nous prenons l’exemple de la région de Dakar, qui est la région la plus peuplée, il n’y a pas d’avancée en termes d’infrastructures pour des sports comme le football ou le basket. Il n’y a que Marius Ndiaye et Demba Diop pour ces deux disciplines, et on voit dans quel état elles sont.

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Aussi, dans l’accompagnement du football professionnel, qui est un secteur pourvoyeur de plus de 1 000 emplois et générateur d’un chiffre d’affaires annuel global de plus d’un milliard et demi de FCfa, l’Etat est défaillant parce qu’il n’accompagne pas le processus enclenché.

Le troisième volet, c’est qu’il y a un constat. L’Etat investit de l’argent pour permettre aux Equipes nationales de participer aux compétitions internationales, mais nous pensons que là aussi, avant d’investir sur le plan international, il faut aussi s’assurer d’investir sur le plan local. Il y a encore beaucoup de choses à faire pour permettre au Sénégal de se hisser au rang des meilleurs pays de sport en Afrique. Nous en sommes encore loin.

Pour finir, quand on regarde tous les documents de stratégie définie par l’Etat, comme le Plan Sénégal Emergeant (Pse), on ne voit pas de place réservée au sport dans le développement économique et social. Tout cela me fait dire que la vision est inexistante au niveau de l’Etat, aussi bien dans le Pse que dans les différentes Déclarations de politique générale des Premiers ministres ou dans tous documents de cadrage en matière de politique de développement, on ne voit pas de place accordée au sport.

Dans l’ensemble, s’il s’agissait de noter sur vingt, je mettrais un six sur vingt (6/20), c’est dire qu’on est en droit d’attendre beaucoup plus.»

 

iGFM

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