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On a coutume de dire que la place au pied du podium est la pire pour des compétiteurs. Mais la quatrième position du Sénégal lors de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Nouvelle-Zélande 2015 a plutôt ravi le peuple sénégalais. Il faut dire que c’est la meilleure performance obtenu par le pays dans une compétition estampillée FIFA.

“J’ai suivi de près leurs performances”, souligne Ousseynou Cavin Diagne, milieu de terrain de l’actuelle sélection sénégalaise U-20. “C’est un véritable exploit qu’ils ont accompli. Tout le pays vivait au rythme de leurs matches. Ils peuvent être fiers de ce qu’ils ont réalisé. On espère en faire autant en Corée”, poursuit-il, à moins d’un mois du coup d’envoi de République de Corée 2017.

Tout laisse à croire qu’ils auront les armes pour faire aussi bien vu les étranges similitudes entre les générations. Voyez plutôt.

CV d’Ousseynou Cavin Diagne
– Né le 5 juin 1999 à Dakar
– Taille : 1m90
– Formé à l’Académie de football Darou Salam
– Club à compter de juillet 2017 : Lille

. Un même sélectionneur
International entre 1980 et 1986, sélectionneur des A en 2012, Joseph Koto a l’expérience du haut niveau pour lui. Mais c’est à la tête des Lionceaux de la Téranga, finalistes des CAN U-20 2015 et 2017, et demi-finalistes de Nouvelle-Zélande 2015, qu’il a connu ses meilleurs résultats. L’homme à la casquette sera encore aux manettes pour le deuxième tournoi mondial consécutif du Sénégal, pour le plus grand bonheur d’Ousseynou Cavin Diagne.

“Plus qu’un entraîneur, c’est un père pour moi. Je lui dois énormément”, souligne le jeune Sénégalais à propos de celui qui se décrit lui-même “plus papa-poule que père fouettard. Pour obtenir des résultats, j’instaure le dialogue et je cajole plus que je ne cogne”.

. Un même parcours
Avant d’échouer en finale du tournoi continental 2015, le Sénégal était passé tout près d’une défaite en phase de groupes qui aurait pu hypothéquer grandement ses chances d’atteindre la deuxième phase de la compétition.  Mené 3:2 à la 88ème minute face au Congo, le Sénégal était parvenu à renverser la vapeur et inscrire deux buts décisifs pour la suite de l’histoire.

Hasard ou coïncidence, le Sénégal version 2017 a connu pareil ascenseur émotionnel. Il a dû puiser dans ses ressources mentales et renverser une situation mal engagée face à l’Afrique du Sud lors de sa deuxième sortie dans la CAN U-20 2017 pour s’octroyer le droit de continuer son chemin. Un parcours qui s’est achevé, comme en 2015, par une défaite en finale. “Une défaite très, très dure à digérer”, selon Diagne. “On n’a pas grand-chose à se reprocher sur ce match. On a donné le maximum. Mais cela n’a manifestement pas été suffisant.”

. Un même sauveur
En 2015, le milieu de terrain de la sélection Sidy Sarr, aujourd’hui au KV Courtrai, avait endossé le costume de héros en marquant par deux fois face au Congo. Polyvalente sentinelle de plus d’1m90, Sarr avait été au-delà de ce match le grand artisan de la qualification sénégalaise pour Nouvelle-Zélande par son incessante activité au milieu du terrain ce qui lui avait valu d’intégrer la prestigieuse équipe-type de la CAF.

Deux ans plus tard, c’est un autre longiligne milieu défensif d’1m90, Ousseynou Cavin Diagne, qui a joué les sauveurs en inscrivant un doublé contre les Amajita. Pour l’ensemble de son tournoi, il a, comme Sarr, vu son nom figurer dans le onze type de la CAF. “Je ne connais pas personnellement Sidy, par contre je le suis en Belgique. C’est vrai qu’on se ressemble”, souffle Diagne, qui refuse toutefois le rôle de héros : “Je n’aurais rien fait sans mes coéquipiers. La star c’est l’équipe”, résume-t-il.

. Une même ambition
“Le but est de passer le deuxième tour, et pourquoi pas d’atteindre les demi-finales”, annonce Diagne, deux ans après qu’objectif et rêve ont été réalisés par ses aînés. Mais au delà de cet objectif sportif, il y a un rêve ultime, que partagent toutes les générations de Lionsconfondues : “gagner un jour un trophée avec le Sénégal”, confesse Diagne. “Notre palmarès est toujours vierge”, précise-t-il, en référence aux finales de la CAN (2002, 2015 et 2017) perdues…  et à cette quatrième place acquise à Nouvelle-Zélande 2015.

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