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À trois mois du début de la seconde manche des éliminatoires du Mondial 2014, Papa Guèye se dit inquiet pour l’avenir des Lions. Le défenseur de Metalist Kharkiv (D1 Ukraine) indique ne pas comprendre la tergiversation des autorités qui n’ont toujours pas nommé de sélectionneur. 

 Papa, comment se passe votre championnat avec Metalist Kharkiv ?

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Ça va, on a fait la première moitié du championnat. Depuis quelques jours on observe la trêve. On est 4ème du championnat ukrainien et on est qualifié pour les 16èmes de finale de
l’Europa League.

N’allez-vous pas perdre vos repères avec cette longue trêve ?

On aura juste un mois de repos. Dès le début du mois de janvier, on ira à Dubaï et en Turquie pour des stages. On a l’habitude parce qu’on a un championnat atypique. En un
moment de l’année, on ne peut plus jouer parce que les conditions climatiques ne le permettent pas.

Quels objectifs vous-êtes vous fixé cette saison ?

La Ligue des Champions reste notre objectif majeur. Depuis des années, on termine à chaque fois à la porte de ce championnat européen. Mais pour cette année, on veut terminer
au pire des cas 2ème. Parce qu’en Ukraine, seuls les deux premiers ont le droit de participer à la Ligue des Champions. Sachant que nous sommes toujours en lice en Europa
League, nous voulons faire mieux que l’année dernière où on s’est fait éliminer en quart de finale par le Sporting Lisbonne.

Avez-vous toujours l’équipe nationale dans un coin de la tête ?

Bien sûr, comme tout international. L’équipe nationale est une fierté. Malgré tous les problèmes que traverse le football sénégalais, l’équipe nationale a un caractère sacré. J’y pense effectivement toujours.

Vous avez été laissé à quai lors du match amical Niger / Sénégal…

J’étais surpris de ne pas figurer sur la liste des joueurs pour ce match amical. J’étais là contre la Côte d’Ivoire, j’ai joué la première manche. Au retour, j’ai contracté une blessure qui ne m’a pas permis de jouer. Mais pour le match amical contre le Niger, il n’y avait aucune contrainte me concernant. C’est juste le staff qui a décidé de se passer de mes services et j’ai accepté son choix.
Certains observateurs voient en vous un défenseur timide. Partagez-vous cet avis ?

Timide ? Les gens sont libres de faire des critiques. C’est leur droit le plus absolu. Depuis presque six ans, je joue régulièrement avec mon club, tant en championnat qu’en Europa
Lague. En sélection, aucun joueur n’a plus de match de Coupe d’Europe que moi. J’ai plus d’une quarantaine de rencontres d’Europa League dans les jambes. Ceux qui pensent que je suis timide ne donnent que leur point de vue et ça n’engage qu’eux.

Ça ne vous dérange pas de jouer le rôle de «roue de secours» en sélection quand on sait que vous êtes toujours la dernière option des coachs ?

Je ne suis pas une roue de secours. Personnellement, je ne vois pas les choses comme cela. Je sais ce que je peux apporter à l’équipe. S’il y a des joueurs qui ne veulent pas répondre à la sélection nationale, moi je viendrai toujours avec une grande fierté. Ça ne me
dérange pas. À chaque fois qu’on fait appel à moi, je mouille le maillot.

Le stade Léopold Sédar Senghor vient d’être suspendu pour un an…

(Il coupe). On ne souhaitait pas cela, mais on le mérite. C’est sûr qu’il y avait beaucoup de frustrations à la fin. On tenait à la qualification, mais on avait la Côte d’Ivoire comme adversaire. Il n’y avait pas de raison que les supporters se comportent de cette manière. On était tous frustré, mais ce n’était pas une raison pour que les supporters aient un comportement antisportif.

Pensez-vous qu’avec cette suspension, le Sénégal aura des chances de se qualifier pour le dernier tour des éliminatoires pour le Mondial 2014 ?

Nos chances de nous qualifier au dernier tour du Mondial restent intactes. C’est vrai qu’on n’a joué que deux matches, mais on est 1er de notre poule. On a pu décrocher un match nul à l’extérieur (Kampala contre Ouganda 2ème journée, Ndlr) après avoir pris trois points à domicile (1ère journée contre Liberia). Nous jouerons crânement nos chances. À mon avis, le problème se trouve ailleurs. On est inquiet de ne pas avoir d’entraîneur sans oublier des problèmes qui minent la Fédération et la tutelle. L’équipe du Sénégal est tout le temps retardée par des petits détails. Aujourd’hui, pour jouer les premiers rôles, il faut se lever très tôt et évacuer certains détails. Malheureusement, c’est ce qui manque au Sénégal.

 

Source : Stades

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