CAIRO, EGYPT - JUNE 23: Pape Abou Cisse of Senegal during the 2019 Africa Cup of Nations Group C match between Senegal and Tanzania at 30 June Stadium on June 23, 2019 in Cairo, Egypt. (Photo by Sebastian Frej/MB Media/Getty Images)
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Absent depuis quelques temps dans l’effectif de l’Olympiakos, Pape Abou Cissé n’a pu répondre présent à la convocation de Aliou Cissé pour le match amical Brésil-Sénégal. Sa dernière sortie remonte au 17 novembre passé. Le lion était à la conférence de presse avant-match Olympiakos vs Tottenham. Un match qu’il ne jouera pas, le roc grec est blessé. En France actuellement pour son traitement, il se confie sur sa blessure, le mercato et  la tanière au micro de wiwsport.

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Depuis votre retour de la CAN, vous n’avez disputé que 4 matchs avec Olympiakos. D’ailleurs, face à Tottenham, vous étiez absent alors que vous avez animé la conférence de presse d’avant-match. Que s’est il passé?

J’ai fait la conférence de presse, je devais être titulaire pour la rencontre face à Tottenham. Malheureusement, lors de l’entrainement qui a suivi, je me suis pas senti bien. Nous sommes partis à l’hôpital et on a fait le diagnostic dans la soirée. Le coach a voulu me garder dans le groupe, mais le staff médical en a décidé autrement. Depuis je suis mis en quarantaine depuis pour me soigner.

Quelle est la nature de votre blessure?

J’ai eu une lésion au niveau de la cuisse. Depuis que je suis rentré de la CAN, je ressens cette douleur. N’empêche,  j’ai joué 4 matchs avec et j’ai remarqué que cela m’empêchait de faire des efforts. Là j’ai des douleurs qui m’éloignent des pelouses. A mon retour de la CAN, j’ai commencé à ressentir des douleurs. A la base c’était une gêne et puis elle s’est aggravée.

Là, vous êtes sous traitement. Quand pensez vous revenir?

Normalement je devrais être opérationnel dans 3 semaines, avant décembre. J’ai hâte de reprendre, de faire ce que j’aime. C’est une situation déplaisante mais je suis un professionnel, je sais gérer ces moments.  Je suis fort dans la tête. Je suis bien encadré, j’ai le soutien de ma famille, de mes proches, donc je reviendrai très fort. Je suis bien entouré sur le plan médical aussi.

Cette blessure explique donc votre absence lors de la rencontre amicale Sénégal-Brésil?

Oui. J’étais dans le groupe mais le coach a su que j’étais blessé donc il a pris quelqu’un d’autre. Lui et moi en ont parlé, je n’étais pas opérationnel. Je ne peux pas jouer actuellement.

D’ailleurs comment avez vous trouvé ce match qui s’est terminé sur un score paritaire (1-1)?

J’étais content du contenu, rien ne m’a surpris ! Je sais qu’on pouvait se frotter à une équipe comme le Brésil. Nous sommes une très bonne équipe et les joueurs peuvent être fiers d’eux. Le Sénégal a une trés bonne équipe, nous pouvons contre les grandes équipes du monde de par la qualité des joueurs, du staff…

En décembre 2018, vous avez prolongé votre contrat avec Olympiakos jusqu’en 2022. N’empêche, vous avez eu un mercato d’été rythmé…

Arsenal n’avait pas fait d’offre. Le coach était intéressé et il y’a eu des discussions. Il y’a eu d’autres clubs anglais West Ham, Wolverhampton, Augsburg. En France, il y’a eu Rennes, Monaco… Mais bon, je suis toujours en contrat avec Olympiakos. Mon objectif cette saison est d’aller très loin en ligue des champions ou en Europa league. Remporter le championnat grec parce que cela fait deux ans que l’on a pas remporté de titre et Olympiakos est un club habitué au titre.

Quelle est votre relation avec les supporters de l’Olympiakos?

(Rires). Mon agent me disait que je pourrais devenir président ici tellement les gens m’aiment! Je suis arrivé en Grèce il y’a 3 ans. Et j’ai donné le meilleur de moi même. J’ai joué de gros matchs, remporter des derbys, MVP 2 ou 3 fois. J’étais dans l’équipe type il y’a deux ans. Je crois que ceux sont les efforts que je fais qui font que j’ai une relation particulière avec les supporters.

Quel autre championnat vous tente?

Je rêve de jouer en Premier League. Le championnat allemand me tente beaucoup, revenir en France aussi, là où j’ai fait mes débuts professionnels. Mais j’ai une préférence pour l’Angleterre.

De l’AS Pikine à l’Olympiakos en passant par l’Ajaccio, quel bilan tirez-vous de tout ce que vous avez réalisé jusqu’ici?

Je tire un bilan positif. Il faut savoir que j’ai commencé le football très tard . A l’age de 16 ans je jouais un peu et ce n’est qu’à 19 ans que l’aventure a commencé avec les seniors de l’As Pikine. Donc je suis fier de moi et des étapes que j’ai franchi. Il y’a eu des moments difficiles, très difficiles mais j’ai toujours su gérer les obstacles. J’ai l’appui de beaucoup de personnes qui me poussent vers l’avant. D’ailleurs, je m’inspire d’eux. Quand je pense à tous ces jeunes qui veulent devenir footballeurs professionnels et qui n’ont pas de chaussures pour s’entraîner, je me dis que je dois me battre pour eux, leur donner de l’espoir. Parce que j’ai vécu ces moments difficiles et on m’a donné de l’espoir.

Pourtant vous auriez pu être basketteur…

J’avais commencé avec le basketball quand j’avais 12 ans, un choix de famille parce que mon père était basketteur. A l’époque j’était plus petit physiquement, d’ailleurs j’étais meneur. Pour moi être un sportif c’est une évidence parce qu’en dehors de mon père, il y’a mon oncle qui jouait au football. Je suis né et j’ai grandi dans cette ambiance. J’allais être sportif certainement, je m’entraînais tout le temps. Par exemple à 15 heures, je partais courir sans déjeuner parce qu’à Pikine, le repas c’est à 15 heures. J’ai fais des sacrifices et aujourd’hui je remercie Dieu du résultat.

Votre histoire avec l’équipe nationale A a démarré il y a un an. Votre plus beau souvenir doit être certainement votre but face au Soudan. Vous l’avez célébré en serrant la main de Aliou Cissé, quelle relation avez vous?

Le plus beau jour de l’année 2018 ! Aliou me fait confiance, cela a toujours été le cas. D’ailleurs ce qui le prouve, il a été le premier entraîneur à me sélectionner pour l’équipe nationale. C’était avant la CAN U20 de 2015.

C’est la relation qu’il semble avoir avec tous les joueurs. D’ailleurs, de visu la tanière semble sereine pourtant les rumeurs ne manquent pas. La tanière est elle soudée?

Pour moi, notre qualification en finale de la coupe d’Afrique est un signe. Ce n’est pas nos qualités de joueurs qui nous ont amené en finale. Mais plutôt la bonne entente, la cohésion qu’il y’avait dans la tanière. Je m’étonne en entendant certaines rumeurs parce que ce que l’on raconte et la réalité font deux. Nous nous entendons très bien. Et ce n’est certainement pas les rumeurs qui feront les résultats mais le travail que nous ferons et les prières des sénégalais.

Croyez vous aux pratiques mystiques dans la tanière?

(Il éclate de rire) Très sérieusement, je n’y crois pas. Ce sont des choses que j’entends dehors mais que je ne vois jamais dedans. On ne parle vraiment pas de ce sujet dans la tanière. Nous sommes des professionnels, nous nous concentrons sur les entraînements, nos matchs et non sur un débat extérieur qui ne nous apporte rien.

Pourtant c’est un sujet qui revient depuis la CAN notamment avec le cas de Mbaye Niang?

Je n’étais pas au courant… (il marque une pause) C’est vraiment dommage! Je pense qu’en équipe nationale, le débat devrait être ailleurs. Les performances des joueurs, la saison, le mercato, le classement mondial… Mais qu’un joueur soit atteint mystiquement, c’est un débat qui ne m’intéresse pas. Je préfère continuer mes entraînements et  répondre sur le terrain, c’est le lieu où doit s’exprimer un joueur.

Deux joueurs sénégalais sont en lice pour le ballon d’or France Football 2019. Voyez vous Sadio Mané remporter le trophée?

Ils le méritent tous les deux, Sadio et Koulibaly.  Sadio Mané a fait une bonne saison avec de bons statistiques, moi je le vois remporter ce trophée devant Messi et Cristiano Ronaldo. Il y’a d’autres joueurs africains  qui sont en lice et qui ont fait une bonne saison. C’est une fierté.  Eto’o et Drogba l’ont mérité dans le passé et ne l’ont pas obtenu. Je ne sais pas pourquoi c’est difficile pour un joueur africain d’avoir ce trophée mais il est temps de reconnaître la valeur des joueurs africains qui font de très bons résultats dans les championnats européens.

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