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L’ancien président de l’Olympique de Marseille est formel. Attendre du nouvel entraîneur des «Lions», Alain Giresse des résultats immédiats est pure illusion. Même s’il qualifie l’ancien meneur de jeu des Bleus d’«homme de la situation», Pape Diouf conseille aux autorités sénégalaises de travailler sur la durée.
Mettre fin à la politique de campagne qui finit toujours par l’envoi à la guillotine des sélectionneurs et autres autorités ! C’est en quelque sorte, la recommandation de Pape Diouf, ancien président de l’OM, aux autorités fédérales et étatiques du Sénégal.

Journaliste sportif et ancien président de l’Olympique de Marseille, il les appelle à travailler sur la durée, notamment avec le nouveau sélectionneur, le technicien français Alain Giresse qui vient juste de prendre les rênes de la sélection nationale de football.

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«Attendre de Giresse (Alain) des résultats immédiats  est un leurre», a déclaré le Consultant de Canal. Invité de l’émission +d’Afrique (un talk show à 100% africain) sur la chaine cryptée, le Franco-Sénégalais soutient que l’ancien meneur de jeu des Bleus et des Girondins de Bordeaux, pourrait être «l’homme de la situation».

«Il a été un bon joueur. Il a eu une bonne carrière. En plus, c’est quelqu’un qui connait le football africain pour avoir dirigé le Gabon, puis le Mali. Ce qui constitue une expérience non négligeable», a ajouté Pape Diouf.

Par ailleurs, il a déploré la vulnérabilité des ministres des sports en Afrique notamment au Sénégal. «Les ministres des Sports ne sont pas seulement des ministres du football. Ils sont des ministres de l’équipe nationale A. Ce qui fait que leur réussite au sein du département des sports se mesure à la performance de l’équipe nationale. Ils sont bons quand l’équipe gagne. Et ils sont virés quand l’équipe perd», semble-t-il regretter.

Ce ne sont pas Youssoupha Ndiaye et Bacar Dia qui le démentiront. Le premier a été emporté par un match (Sénégal-Togo : 2-2), le 18 juin 2005, en éliminatoires de la Can et du mondial 2006.
Le second est parti après l’élimination des «Lions» par la Gambie lors des phases de qualification à la Can et au Mondial 2010.

Feu Issa Mbaye également a été relevé de ses fonctions avec le fiasco de Tamale au Ghana en 2008. Sans oublier, Abdoulaye Makhtar Diop, victime à son tour du bide des «Lions» à Bata, en Guinée Equatoriale, en 2012.
Du côté de l’instance fédérale, c’est pratiquement la même chanson. Saïd Fakhry (2005), Mbaye Ndoye (2008), n’ont pas supporté la pression populaire. Me Augustin Senghor lui, a été «sauvé» de justesse par un réaménagement ministériel. Même si pour beaucoup, il est toujours en sursis. Ce, après l’élimination des «Lions» de la course à la Can 2013 par les Eléphants de la Côte d’Ivoire.

A noter que le sélectionneur des «Lions» semble être en phase avec Pape Diouf. Contrairement à Joseph Koto qui a accepté une mission «impossible» (se qualifier à la Can 2013, atteindre les demi-finales et composter le ticket pour le Mondial 2014), Alain Giresse lui, vise une qualification à la Can 2015. Pas plus !

Le Mondial 2014, il n’en fait forcément un objectif à atteindre.

Ce qui semble logique pour une équipe traumatisée par des campagnes ratées. Rappelons que la dernière victoire du Sénégal dans une phase finale d’une Can, remonte en 2006. C’était en quarts de finale à Alexandrie face à la Guinée battue (3-2).

En 2008, au Ghana, les Lions ont enregistré une défaite et deux matches nuls. Ils ont ensuite été privés de la Can 2010 par la… Gambie. Et leur retour à la fête du football africain en 2012, est entré dans l’histoire : trois matches, trois défaites. C’est la plus mauvaise prestation du Sénégal en 12 phases finales.

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