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Ancien président de l’OM (2005-2009) et candidat aux élections municipales à Marseille en 2014, Pape Diouf garde toujours un œil avisé sur le monde du ballon rond. Invité de “L’entretien du mois” sur Afrik-Foot, le Franco-Sénégalais dénonce l’attrait soudain des techniciens français pour les sélections africaines. Il revient aussi sur sa relation quasi paternelle avec André Ayew. Entretien (partie 2).

Pape Diouf, récemment José Anigo, que vous avez bien connu à l’OM, s’est porté candidat au poste de sélectionneur de la Côte d’Ivoire. Ferait-il un bon entraîneur pour les Eléphants ?

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Je préfère ne pas répondre sur ce point. Quand les gens me tournent le dos, je leur tourne le dos aussi. D’une manière plus générale, on m’a récemment demandé pourquoi autant d’entraîneurs français s’intéressent au continent. A cette question, j’ai répondu en disant simplement : “regardez attentivement et vous verrez que tous les candidats à un poste de sélectionneur sont au chômage”. Tous ! Sans exception. Ils recherchent du travail. Point final. Il n’y a pas d’autres explications. Il ne faut pas plaider l’amour de l’Afrique, il ne faut parler absolument de rien, sinon qu’on cherche du travail. Faire de l’Afrique un tremplin pour rebondir. C’est tout.

Récemment nommé sélectionneur de la Guinée, Luis Fernandez, qui cumule plusieurs postes, entre aussi dans cette case ?

Je ne suis pas un responsable. Les responsables africains prennent leurs décisions en toute indépendance. Il n’est pas dit en tout cas que j’aurais eu les mêmes réflexes ou pris les mêmes décisions. Evidemment certaines décisions me paraissent très incohérentes. Mais je ne vais pas mettre à l’index tel ou tel dirigeant. Je ne peux que parler de manière générale.

Je ne suis pas le conseiller occulte d’André Ayew 

En tant que Sénégalais, on imagine que vous êtes fier de voir les Lions de la Teranga confiés aux mains d’Aliou Cissé, un technicien local ?

C’est une décision qui coulait de source. Aliou Cissé a fait une grande carrière de joueur. Il a appris son métier. Les sélectionneurs étrangers auxquels on a fait appel n’ont pas eu de résultats probants. A un moment donné, il fallait bien changer. Changer c’était donc regarder plus près et Aliou Cissé me semble être quelqu’un que les circonstances imposaient naturellement.

On sait que vous êtes proche d’André Ayew. Après l’annonce de son départ de l’OM, est-ce que vous le conseillez au sujet de sa future destination ?*

Franchement, j’essaie de m’éloigner un peu de tout ça. S’il a besoin de parler avec moi, il a mon numéro. Je ne suis ni un conseiller occulte, ni quelqu’un qui est tapis dans l’ombre et tire les ficelles. Son père gère sa carrière. C’est moi qui l’ai amené à l’OM, le club de son père, après j’ai quitté le milieu. Aujourd’hui, il a la liberté d’action. Maintenant, si la proximité fait que l’un d’eux m’appelle pour me demander mon avis, je lui donnerai, ce qui n’est pas le cas.

*L’interview a été réalisée mercredi après-midi avant l’officialisation du transfert du Ghanéen à Swansea.

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