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Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille et ancien journaliste sportif, agent de joueur, a présenté, hier, à la presse sénégalaise, son livre : «C’est bien plus qu’un jeu», au salon d’honneur du Stade Léopold Sédar Senghor. Cette présentation qui s’est déroulée en marge du «Club de la presse sportive» de l’ANPS, a été l’occasion pour Pape Diouf de répondre à ses détracteurs du côté du club de la cité phocéenne.

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Pourquoi «C’est plus qu’un jeu»

C’est simplement un titre que j’ai souhaité choisir. Parce que souvent, quand on parle de Pape Diouf, son nom est nécessairement accolé au football, on pense, tout de suite, que le livre ne traiterait que de football. Or, dans le préambule, j’ai dit que ce livre parle beaucoup plus d’autres choses que du football. Donc, dans le titre, il fallait donner une sorte d’indication. J’ai bien fait de l’avoir fait, la preuve, on n’y a vu, dans un premier temps, par mauvaise foi, un règlement de compte.

Ce n’est pas un pamphlet

Ceux qui me connaissent savent que j’ai assez de courage intellectuel pour écrire un pamphlet et le définir comme tel, si c’était ce que je voulais faire. Maintenant, j’avoue que, depuis quelque temps, ils m’ont donné des idées. Je suis en train de réfléchir sur un vrai pamphlet. Là, on pourrait parler d’un vrai pamphlet.

Tout n’a pas été dit

Je n’ai pas tout dit. Mais, tout ce que j’ai dit dans ce livre est vrai. J’ai même réveillé des morts. Il y a des présidents qui se sont réveillés et se sont dit qu’il fallait répondre pour exister. C’est ainsi que France Football m’avait écrit pour répondre à tout ceux qui ont posé des problèmes. J’avais dit que je m’en limitais là, parce que je n’avais pas grand-chose à dire. Au vu des difficultés que ce journal traversait, j’ai compris qu’on a envie de polémiquer. Et j’étais la personne idoine pour susciter et nourrir cette polémique. C’est après qu’ils ont contacté l’ancien président de Marseille qui a raconté des choses que je pouvais absolument démentir. Mais, je n’avais pas envie de polémique avec quelqu’un que j’avais sauvé d’un problème pénal.

La polémique

J’ai été naïf de penser qu’en écrivant un tel livre, que je n’allais pas susciter des polémiques. Le problème est que ce livre dérange. Certains avaient écrit ou réécrit l’histoire. Avec mon livre, j’ai restitué la vérité. J’ai dit les choses comme elles étaient et non comme certains avaient souhaité qu’elles soient. Evidemment, ces gens avaient réagi parfois avec une mauvaise foi. Jusqu’à cette fameuse page dans le journal Lequipe payé par l’Olympique de Marseille à plus de 80 milles, uniquement pour répondre à des propos que j’aurai tenus dans le livre qui ne seraient pas vrais. Tout dans leur communiqué était faux. Et je n’ai pas aimé qu’un de mes successeurs utilise cette institution à des fins personnelles. Dans le préambule, j’ai dit que c’est l’utilisation du pronom je qu’on ma reprochait. Je leur ai demandé de me donner un autre pronom personnel à utiliser en écrivant mon autobiographie.

Image écornée ou pas ?

J’ai dépassé le stade, sincèrement, où je me soucie de mon image. Depuis que cette polémique a commencé, les gens n’arrêtent pas de m’encourager partout où je passe. Ce ne sont que ces remarques que j’entends. A Marseille, j’évite de marcher dans la rue, parce que je suis arrêté, tous les cinq mètres quasiment. Les gens sont très attachés à ma personne. Paradoxalement, la ville où l’extrémiste de droite a le plus prospéré, c’est cette ville qui a donné un président noir dans un club de football.

Le regard de la presse française

J’avoue que j’ai été surpris de susciter autant d’intérêt en France. Ce qui est frappant dans cette affaire, hormis la presse sportive, partout j’ai été vraiment apprécié. J’ai fait des émissions avec de grands noms du journalisme français. Il y en a qui m’ont consacré une heure dans des émissions les plus écoutées. Donc, l’appréciation des autres journalistes a été flatteuse et j’étais gêné, par moments.

 

 

Rewmi

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