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Seul sénégalais évoluant dans l’élite Slovaque depuis 2 saisons et demie, Pape Macou Sarr est arrivé à s’imposer malgré les contraintes. En fin de contrat avec le Fc Dac Dunajska Streda (7e au classement), l’ancien milieu de terrain du Jaraaf a inscrit 7 buts et fait 3 passes décisives pour 24 sorties (21 matches en championnat et 3 en coupe). Dans cet entretien avec Jourdesport.sn, l’ancien international U17 U20 et U23 parle, entre autres points, de l’équipe nationale, les raisons de son départ en Slovaquie ainsi que les périodes sombres de sa carrière.

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7 buts inscrits en 24 matches avec Fc Dac, est-ce une saison satisfaite pour vous ?

C’était un peu compliqué pour moi car je devais partir en début de saison. Mais finalement on n’était pas tombé d’accord dans les négociations et j’étais obligé de rester. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas pu prendre part aux 10 premiers matchs en championnat. Ce n’était pas facile certes, mais par la suite les choses sont rentrées dans l’ordre. Je me suis battu pour retrouver mon niveau et m’imposer. Par la suite on a changé d’entraineur mais j’ai fait de mon mieux pour terminer la saison en beauté. A trois journées de la fin du championnat on avait la possibilité de disputer les tours préliminaires de l’Europa Ligue mais cela ne s’est pas réalisé. Donc pour résumer la saison n’a pas été comme je l’aurais souhaité mais je remercie le bon Dieu.

Votre club a fini 7e au classement ; est-ce un bon résultat?

On pouvait faire mieux. On avait les moyens de terminer sur le podium car à 3 journées de la fin on était à 3 points du troisième. On a fait un début de saison assez compliqué et on n’a pratiquement pas gagné tous les matchs des phases aller. C’est au retour avec le changement de coach, que les choses se sont améliorées. On a juste perdu notre dernier match. L’objectif du club n’a pas été atteint pour cette saison mais le travail continue.

Comment s’est passé votre intégration dans ce pays ?

Je n’ai pas eu un problème d’intégration car le football est universel. La barrière linguistique aussi ne m’a posé trop d’handicap. Et le fait même d’être le seul sénégalais dans ce championnat m’a poussé à redoubler d’effort pour vendre la destination Sénégal à travers le football et montrer qu’on a des talents partout dans le monde. Le problème dans ce championnat est que les africains ne sont pas nombreux.

Votre contrat prend fin ce mois de juin ; comptez-vous rester dans ce pays ?

Le club voulait que je renouvelle mon contrat mais je n’ai pas souhaité rester dans ce pays. J’ai des propositions que mon agent est en train d’étudier et une fois réglée, je vous tiendrais informer.

Si on revient sur votre passage en France ; qu’est-ce qui n’a pas marché ?

Mon passage à Anger a été marqué par une blessure qui m’a un peu freiné. C’était mon premier contrat professionnel et j’ai disputé mon premier match en coupe de la Ligue avec une belle prestation malgré notre défaite. Par la suite avec ma blessure, je suis resté hors des pelouses presque une année. C’était vraiment dur car j’étais venu avec beaucoup d’envie et d’engagement pour montrer mon talent et gagner ma place mais Dieu en a décidé ainsi. Je n’ai pas eu le temps de jouer pour convaincre les dirigeants et finalement j’ai décidé de résilier mon contrat car il me restait une saison. J’ai fait un choix pas du tout facile de quitter la France pour Slovaquie mais je peux dire aujourd’hui que je n’ai pas regretté ce choix car cela a sonné le déclic pour moi. Je me suis sacrifié pour travailler dur et revenir à mon niveau.

Comment avez-vous vécu cette période sombre de votre carrière ?

J’avais vraiment mal. Je suis resté des jours chez moi en pleurant. Quand j’ai quitté le Sénégal pour rejoindre Anger, j’étais excité comme tout jeune de vouloir évoluer dans le haut niveau et faire valoir mon talent. Et sans discuter le moindre rencontre, je me blesse. Quand je repense à ces moments-là, je me dis automatiquement que nul ne peut échapper à son destin. J’ai eu le soutien de ma famille, de mes proches et de mes amis pour sortir de cette période sombre. Aujourd’hui je remercie tous ceux qui m’ont soutenu lors de ces moments difficiles.

Depuis qu’Aliou Cissé a pris les commandes des Lions, avez-vous une fois échangé avec lui ?

Non, on n’a pas eu l’occasion d’échanger par contre j’échange souvent avec ses collaborateurs. Pour moi ce qui est important pour un joueur, c’est de travailler le reste viendra après. Au Sénégal, on a les meilleurs joueurs qui évoluent dans les plus grands championnats. Donc pour rejoindre la sélection nationale il faut travailler, c’est l’essentiel. Je vais poursuivre tranquillement mon chemin et multiplier mes efforts. Si on m’appelle je viendrai défendre mon pays. L’équipe nationale appartient à tout le monde. Il suffit juste de faire des performances pour être appelé. Les joueurs qui sont appelés sont ceux qui font une belle saison. Et cela nous pousse aussi à travailler et redoubler d’effort. Nous avons de très bons joueurs donc qu’on soit appelé en sélection ou pas, il faut qu’on se mette derrière cette équipe.

Vous êtes un produit du Jaraaf. De loin comment évoluez-vous les performances du club ?

Le Jaraaf restera mon club de cœur. Je suis fier d’être un produit de ce club. Je suis tout le temps scotché devant ma machine pour suivre sur les réseaux sociaux les performances du club. Je pense que nous avons des joueurs motivés qui ont choisi de défendre les couleurs de la Médina. Donc il faut qu’on se range tous derrière l’équipe. La saison n’est pas encore terminée. Il nous reste la coupe du Sénégal et je pense que c’est possible. Il faut y croire.

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