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En grande forme et déterminé. Papi Djilobodjy se rend «sans pression» dans la chaudière ivoirienne. Buteur le week-end dernier en club, le défenseur du Fc Nantes et de l’Equipe nationale espère transférer sa grâce sur le maillot des Lions. Drogba ou Gervinho ? Même pas peur !

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Papi, comment se passe le début du regroupement à Paris ?

Les joueurs sont bien arrivés, le regroupement se passe normalement depuis lundi. On travaille avec concentration. On a commencé les premiers jours par des séances de décrassage en fonction de ceux qui ont joué samedi ou dimanche. Mardi, nous avons commencé le travail avec le ballon et les petites oppositions. Donc, ça se passe bien jusque-là. Nous sommes très concentrés sur ce que nous faisons et la motivation est très grande.

Vous entrez dans le vif du sujet. La poussée d’adrénaline commence donc à se faire sentir ?

L’adrénaline est là bien avant qu’on entre dans le vif du sujet. Déjà, mentalement, chacun se prépare bien avant de venir en regroupement. A l’avance, on sait ce pourquoi on est appelé et ce qui nous attend. A partir du moment où le coach t’appelle pour te dire que tu es sélectionné, on met le maximum pour venir à 100% aussi bien sur le plan mental que physique. Tout se passe dans la tête. Il faut venir avec l’idée de préparer le match dans les meilleures conditions pour le gagner.

Comment abordez-vous une rencontre de cet acabit, face à des joueurs de l’envergure de la sélection ivoirienne ?

Personnellement, je me dis que ce n’est qu’un match. Ça reste un match et ça ne peut dépasser ce cadre. Il n’y a que trois issues possibles dans un match de football. C’est la victoire, le nul ou la défaite. On veut bien avoir une victoire ou au moins un match nul chez eux. Il faut bien se préparer pour décrocher un résultat positif. C’est vrai qu’ils ont de bons joueurs, mais nous aussi, c’est notre cas. Donc il faut y croire et se donner à fond sur le terrain. Il n’y a rien d’impressionnant. Ce sont des joueurs comme nous et nous devons chercher à gagner ce match. J’y vais sans pression.

Vous respirez la forme en championnat. On peut espérer que toutes les conditions sont réunies pour que vous transposiez cette forme du club à la sélection ?

Je l’espère. Là, en ce moment, tout se passe bien en championnat, c’est vrai et c’est tant mieux. Nous avons bien commencé, vu qu’on engrange des points et l’équipe (Fc Nantes) marche très bien. C’est le résultat des efforts qui sont fournis chaque jour. Quand on ne travaille pas, on ne gagne pas. En tout cas, chaque jour, je me donne à fond. Après, c’est le coach qui décide. Moi, je me fais plaisir à donner le meilleur de moi-même. Maintenant, si on me demande de jouer, tant mieux pour moi, sinon, je respecte le choix de l’entraîneur qui a à sa disposition d’autres très bons joueurs et je serai sur le banc à supporter l’équipe et encourager mes gars pour qu’ils gagnent le match. C’est ce qui est le plus important.

Entre joueurs, quelle est la teneur du discours, à quelques jours du match ?

Entre nous, on se dit que nous sommes à deux matches d’une participation à la Coupe du monde. C’est un enjeu important qui demande une grande concentration et de tout donner sur le terrain. La Coupe du monde, on ne la joue pas tous les jours. Nous en sommes conscients. Là, c’est une chance d’y être qui se présente, il faut la saisir et se donner les moyens d’y arriver. Ça va se jouer sur des détails. C’est pourquoi je parle tout le temps de concentration. Il faut être exigeant sur nous-mêmes pour être concentrés du début à la fin. Devant, dès qu’on a des occasions, il faudra les mettre au fond et défensivement, il faut que nous soyons costauds, comme des chiens, ne rien lâcher et empêcher les adversaires de marquer.

Ce ne sera pas facile devant la force offensive ivoirienne, avec Drogba, Gervinho et autres. Déjà que l’année dernière, face au même adversaire, le Sénégal avait encaissé quatre buts à l’aller…

En tant que défenseur, je suis content de pouvoir jouer face à des joueurs comme Drogba ou Gervinho. Ce ne sont que des joueurs, après tout. Personnellement, je souhaite toujours jouer contre de grands joueurs et leur montrer qu’il y a du répondant en face. C’est ce qui me stimule. Le foot, c’est un sport de mecs. J’aborde ce genre de rencontres en me disant que mon vis-à-vis aura la vie dure, je compte gagner tous les duels ou, en tout cas, l’empêcher de faire ce qu’il veut. Là, je suis plus jeune qu’eux et je veux leur montrer que c’est à moi d’imposer ma loi dans notre surface. C’est vrai qu’on nous parle souvent du match de l’année dernière, mais c’était pour la Coupe d’Afrique. Le contexte n’est pas forcément le même. Ce qui est sûr, c’est que, si on réussit comme l’année dernière à leur mettre deux buts, c’est sûr qu’ils ne vont pas revenir.

Qu’est-ce qui vous le fais dire ?

J’y crois fermement. Si on leur en met deux, ils ne reviendront pas. Pour ça, il faut faire le boulot, courir partout comme des chiens et se dire qu’on ne doit pas prendre de but. Il faut essayer de gagner tous les duels, se battre sur tous les ballons et éviter les petits détails qui peuvent faire la différence. Je sais que les joueurs sont tous motivés pour passer ce dernier tour. Il ne reste plus qu’à demander au peuple de prier pour nous en sachant que nous ferons le maximum pour remporter ce match et le match retour aussi. J’en profite pour faire un coucou à ma famille à Dakar, Kaolack, Rufisque et particulièrement à mon ami Doudou Abdoulaye Diaw. Je leur dis de ne pas s’inquiéter.

 

iGFM

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