Tout récemment sacré champion du Portugal avec le FC Porto en 2013, avec lequel il est également allé jusqu’en huitièmes de finale de la dernière Ligue des champions, l’international et défenseur sénégalais de 22 ans, Abdoulaye Ba savoure pleinement son premier titre en professionnel, après la Coupe du Portugal gagnée en 2012 avec Académica Coimbra et une Coupe de la Ligue perdue en 2013 avec le FC Porto. Et malgré les nombreuses sollicitations venant de l’Angleterre, il espère gagner un autre statut au sein de l’effectif des Dragões (Dragons).
Qu’est-ce que ça vous fait d’être champion du Portugal avec Porto ?
Je suis content d’être champion en professionnel pour la première fois. Je me plais au Portugal et j’espère que d’autres trophées suivront. Je suis jeune et je continuerai à travailler pour y arriver. A part Fary Faye (vainqueur de la Coupe du Portugal en 1999 et vice-champion de D2 en 2000 avec Beira-Mar) et Khadim Faye (champion du Portugal avec Boavista, en 2000-01), je suis le premier jeune sénégalais sacré champion du Portugal et ça me fait vraiment plaisir.
Mais vous n’avez pas beaucoup été titularisé cette saison en club. Êtes-vous quand même satisfait malgré cela ?
Je n’ai pas disputé la totalité des matches en Championnat et ça nécessite (encore) beaucoup de travail. J’en suis conscient et y travaille à fond (pour avoir plus de temps de jeu). Mais compte tenu de toutes mes perspectives avec la Ligue des champions et le Championnat… Je suis dans un club qui joue pour des titres et ce n’est pas facile. Porto est comme Manchester United et le Real Madrid. Je sais ce qui m’attend et continuerai à travailler pour gagner ma place.
Vu l’effectif de Porto, ce ne sera pas une tâche aisée…
Dans la vie, c’est important d’avoir une idéologie et avoir la tête sur les épaules. Je suis conscient que seul le travail paie et je travaillerai en continuant de faire des sacrifices pour arriver à mes fins. Et j’espère que le boulot que je suis en train de faire aboutira à ce que je souhaite.
Avec le départ du coach (Vitor Pereira, à Al-Ahli Jeddah, Arabie Saoudite), espérez-vous avoir plus de temps de jeu ?
J’estime beaucoup l’entraîneur car il m’a fait jouer des matches importants et j’ai montré ce que je valais. Il y a des joueurs plus expérimentés que moi et je suis encore jeune et l’avenir nous édifiera. Le FC Porto me fait confiance et me donne le respect que je mérite. Je sais que j’ai du travail à faire et j’ai de sacrés clients parce que Porto veut jouer la Ligue des champions (chaque saison). J’ai eu la chance de la jouer et tous les joueurs de mon âge n’ont pas cette chance.
Depuis les J.O 2012, on a beaucoup parlé de vous sur le marché des transferts. Est-ce que vous recevez toujours d’offres venant d’autres pays ?
Les offres, j’en ai plusieurs, notamment en Angleterre, (il ne veut pas citer de club), mais Porto ne veut pas me vendre car ils savent ce que je vaux et je suis content de cette confiance qu’ils m’accordent. Mais encore une fois, je me plais à Porto. Je joue dans un club qui fait partie des cinq meilleures équipes européennes. Je ne me plains pas. Peut-être que j’ai des ambitions pour gagner un autre statut, parce que le football, c’est l’envie d’être à l’aise là où tu joues. Car, même si tu gagnes plus (dans un club) alors que tu n’y es pas à l’aise, tu ne peux pas y rester longtemps. Mais je me sens bien ici car je suis dans un club qui a gagné la Ligue des champions (2004), la Coupe de l’UEFA (Europa League) et je suis champion (du Portugal en 2013).
Vous n’êtes pas venu en équipe nationale depuis quelque temps. Avez-vous envie d’y revenir ?
Pour l’instant, je ne veux pas aborder le sujet de l’équipe nationale. Que j’y sois ou pas, l’essentiel est que le Sénégal se qualifie à la Coupe du monde. Nous devons tous penser de la sorte car on sera toujours vus comme des Sénégalais partout où nous irons. Pour le moment, je me concentre sur mon club et souhaite être heureux dans ma vie et que ma famille soit à l’aise. Car, rien n’est plus important que la famille et je travaille pour rendre la mienne heureuse.
iGFM