En allant chercher Bruno Metsu pour entraîner l’équipe nationale du Sénégal, El Hadji Malick Sy «Souris» a eu finalement raison sur ceux qui étaient contre le recrutement du technicien français. La preuve par les honorables résultats obtenus par notre pays, médaillé d’argent de la Can 2002 et quart de finaliste de la Coupe du monde de la même année. Des résultats couronnant ce qu’il a été convenu d’appeler, en son temps, «Le Sénégal qui gagne».
Aujourd’hui, les dirigeants cherchent, tant bien que mal, à avoir cette gloire marquant le magistère de «Souris» à la tête de la Fédération sénégalaise de football (Fsf). Pour l’emblématique président, il est possible de réaliser cette performance. Le conseil prodigué pour y arriver c’est de recourir à l’expérience des sages.
Le dirigeant a profité de son hommage à Bruno Metsu qu’il considère comme «un homme bien, un homme de bien, courageux, convaincu de ses choix, travailleur», pour demander de prier pour que le Sénégal atteigne les résultats obtenus par le «sorcier blanc». «Mais ça ne se fera pas avec la division, l’indiscipline, la non-préparation et l’absence de concertation», prévient l’ancien président de la Fsf qui rappelle que «les sages, c’est l’expérience». «C’est irremplaçable», dit-il avec force.
En tout cas, l’actuel président de la fédération, Me Augustin Senghor, n’a pas attendu cette invite pour s’amender. Car, alors que «Souris» n’était pas prévu au protocole, il a tordu son bras pour lui demander de le rejoindre, lors de la prise de parole. «Avec Bruno et ‘Souris’, le Sénégal a fait ce qu’il n’a jamais fait avant et après, jusqu’à nos jours (…) Nous pouvons espérer nous inspirer de son (Metsu) œuvre et de sa dimension.
Le meilleur hommage qu’on peut lui rendre, c’est de battre son record, de gagner la Can, de retourner à la Coupe du monde et d’aller le plus loin au Mondial», lance Me Senghor qui promet de «veiller pour que sa mémoire soit préservée». C’est parce que Metsu a réussi des prouesses pas encore égalées qu’il mérite les remerciements de «tout un peuple meurtri par sa disparition». C’est par reconnaissance à des actes et la «confiance et le respect» qu’ il a posés pour façonner la Tanière, que son capitaine, d’alors, Aliou Cissé, l’a remercié solennellement au nom de ses coéquipiers de la Génération 2002 : «C’est tout le peuple sénégalais qui pleure Bruno Metsu. Coach, nous sommes fiers d’avoir fait partie de ceux qui t’ont fait découvrir le Sénégal, le pays de la Teranga que tu as tant aimé et adoré. Coach, je suis fier d’avoir été le capitaine de cette grande équipe (…)
Au nom de la Génération de 2002, nous présentons nos sincères condoléances à la famille éplorée». Et pour magnifier la personnalité du héros Metsu, Aliou Cissé s’inspire du vénéré Nelson Mandela en ces mots : «Tu as été le maître de ton destin, le mentor de notre vie sportive jusqu’au bout (…)».
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