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Alors que Liverpool vit un début de saison délicat en Premier League, Jürgen Klopp devra une nouvelle fois se passer de Sadio Mané pour le match ô combien important face à Tottenham, dimanche. Si l’entraîneur allemand pourra compter sur d’autres joueurs de talent sur le front de l’attaque, les Reds ne sont jamais vraiment les mêmes sans l’attaquant sénégalais.
Parfois, un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Les Reds doivent le savoir mieux que quiconque, eux qui ont si souvent pâti de l’absence de Philippe Coutinho. Depuis la saison dernière, l’adage se vérifie aussi pour Sadio Mané, dont les quelques absences se sont fait sentir dans les rangs de Liverpool. Quelle ne fût donc pas l’inquiétude des Scousers de le voir sortir, blessé aux adducteurs, lors du match du Sénégal contre le Cap-Vert le 7 octobre dernier. Quelques mois seulement après son opération du genou – qui lui a valu une fin de saison 2016/17 prématurée -, la crainte de voir des complications physiques apparaître chez leur chouchou a saisi les pensionnaires d’Anfield aux tripes. Finalement, le Lion de la Teranga a été annoncé sur le flanc pour six semaines. Le risque qui en découle ? Voir, peut-être, le secteur offensif de Liverpool tourner à moindre régime.
Moins efficace sans lui
De son côté, Jürgen Klopp a préféré se montrer optimiste : «Dieu merci nous pouvons jouer au football sans Sadio. Nous l’avons fait plusieurs fois», rassurait l’entraîneur allemand de Liverpool en conférence de presse. Jouer au football, oui, mais avec moins de succès. Lorsque Sadio Mané ne joue pas, les Reds ne remportent que 38% de leurs matches, contre 60% lorsqu’il est présent sur le terrain. Les occasions se font moins nombreuses et le trident offensif de Liverpool inscrit un but de moins en moyenne par match (2,3 buts/match avec Mané, 1,3 but/match sans lui). La saison passée, ses quelques absences avaient pesé lourd. En janvier, alors que le Sénégalais était à la CAN, les Reds ne comptaient qu’une seule victoire en sept matches et étaient éliminés des deux coupes nationales anglaises.
Cette saison, son importance, quoique à contextualiser dans un début d’exercice plus que moyen des Reds, n’est pas à remettre en cause. Après son expulsion face à City, pour un geste aussi dangereux que malheureux envers Ederson, Sadio Mané a cruellement manqué aux siens. Face à Burnley, dont Liverpool a peiné à contourner le bloc (1-1), contre Leicester une première fois en League Cup (défaite 0-2), puis une seconde fois, en Championnat, même si les Reds arrachaient cette fois-ci la victoire (2-3). Alors certes, la gifle infligée à Maribor (0-7) cette semaine en Ligue des champions a rassuré quant aux capacités offensives de Liverpool. Mais le Sénégalais, nommé au Ballon d’Or France Football 2017, n’en demeure pas moins un maillon essentiel du système Klopp, et sa blessure ne présage rien de bon pour les semaines à venir.
L’importance de Sadio Mané n’échappe d’ailleurs à personne. Encore moins à Aliou Cissé, qui pris l’étrange décision de sélectionner le joueur de Liverpool pour les prochaines échéances avec le Sénégal, en novembre. Un choix qui n’a pas manqué de faire réagir Jürgen Klopp : «Sadio est toujours en rééducation, il ne s’entraîne pas avec le groupe. Je comprends la pression du Sénégal et je serais heureux s’il revenait plus vite, mais pour le moment personne ne sait.» L’entraîneur allemand ne veut pas précipiter le retour de son joueur, et ça se comprend : jamais réellement sujet aux blessures avant son pépin au genou en avril dernier, Mané pourrait être rapidement menacé par une rechute en cas de reprise prématurée. Et de fait, mettre en péril la saison d’un Liverpool déjà en délicatesse.