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Au delà du capitanat, il s’agit pour Alain Giresse de s’arcbouter sur des leaders moral, technique, aboyeur et tactique qui vont incarner et pérenniser l’esprit du match référence Sénégal / Côte d’Ivoire de Casablanca sur la route de la CAN 2015. Mais qui ? Leader moral : Diamé, Papiss, Sané, Sow…

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Discipliné, calme, pondéré et aussi rangé, Mohamed Diamé qui n’a jamais fait la une des tabloïds en Angleterre est le profil idéal sous l’angle de la moralité. Dans le vestiaire, il peut avoir les mots justes, comme Amara Traoré en 2002, puisqu’il inspire le respect sur le plan humain et relationnel. Par contre sur le plan sportif avec son confinement sur le banc des remplaçants, son statut de capitaine pourrait être amené à être contesté. Un coiffeur peut-il être capitaine ? Sinon qui pour le remplacer ? Le profil de Papiss Cissé est là. Lui qui était le timonier des Lions avant l’affaire de sa défection diplomatique contre le Niger (14 novembre 2012). Lamine Sané aussi.

Depuis qu’il a étrenné sa première sélection contre le Gabon à Paris (17 novembre 2010), il n’est plus ressorti du onze de départ qu’il soit utilisé au poste arrière central ou latéral. Quid de Moussa Sow ?

Leader technique : Sadio Mané évidemment

Incontestablement, il sort du lot. Celui qui a renfloué les caisses de Metz avec son contrat avec le Red Bull Salzburg a le football dans le sang. C’est un footballeur samba, un technicien de la rue. El Hadji Diouf a déjà acquiescé, tout comme Babacar Guèye, un des talents gâchés de la génération 2006. Sa prestation sous le magistère de Joseph Koto contre le Maroc à Marrakech (25 mai 2012) et son match livré contre la Côte Ivoire en passant par les JO 2002 ont montré à la face du monde que Sadio Mané était un technicien racé, dribbleur fou avec des coups de rein déroutants. Techniquement, il est au dessus de la mêlée comme Khalilou

Fadiga et El Hadji Diouf en 2002. Sans lui, le jeu du Sénégal manque de percussion et aussi de talent. Il a la technique au-dessus de la moyenne du reste de l’équipe. Un diamant à polir.

Leader aboyeur : Djilabodji, il s’en… fout

Le Canari a commencé une belle symphonie avec les Lions au sortir de sa probante prestation face à Didier Drogba et Salomon Kalou. À côté de Kara Mbodji, le «prince» de la Beaujoire a été tout simplement impeccable. Mais ce qui est intéressant, c’est son fighting-spirit et son caractère à la El Hadji Diouf, n’ayant peur de personne. «Si on m’appelle tant mieux, sinon je m’en fous», fulminait-il dansStades. Cette sortie n’avait pas empêché Giresse de le sélectionner. Mais Djilobodji ne s’est pas arrêté pas en si bon chemin. Il demande publiquement que le coach l’essaye pour voir de quel bois il se chauffe. Son match de Casablanca a convaincu tout le monde. On le voit déjà marcher sur les traces de Pape Malick Diop et Aliou Cissé qui étaient spécialisés dans le rôle d’aboyeur attitré des Lions. Même si Papiss Cissé était à l’aise dans ce rôle pour avoir critiqué vertement ses coéquipiers dans les vestiaires après le match nul Angola / Sénégal à Conakry (23 mars 2013).

Leader tactique : Gana Guèye, Pape Kouli…

Ce duo est peut-être à un cran en deçà du leader tactique de Bruno Metsu en 2002 (Salif Diao). Malgré tout le talent est là. Idy Gana, le Diambars, avec son jeu académique, reste un joueur intelligent qui peut parfois, avec son bon placement et sa sobre relance, faire jouer l’équipe. Pape Kouli Diop aussi à se remémorer son excellente prestation contre l’Angola à Conakry. Le milieu de Levante avait été tactiquement l’homme le plus  éterminant face aux Palancras Negras. En plus d’avoir récupéré beaucoup de balles aux côtés d’Idrissa Gana Guèye, Pape Kouli a alterné, avec une certaine élégance, déviations, amorti de la poitrine et longues passes.

 

Stades

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