Publicité

Héros du week-end dernier avec cette bicyclette réussie contre Bordeaux, Ricardo Faty revient sur son exploit et évoque le renouveau de son équipe.

Publicité

Ricardo Faty, qu’est-ce que cela fait de se voir dans tous les best of du week-end ?
Ça fait bizarre car je ne suis pas trop habitué à ça. Mon job, ce n’est pas trop de marquer. Alors marquer en plus de la sorte, un but d’anthologie, je suis doublement content. Même si le plus important reste notre victoire contre Bordeaux (1-0). Après le match de Lyon, c’est notre deuxième victoire consécutive donc je suis surtout très content de cette performance.

S’agit-il du plus beau but de votre carrière ?
Oui, sans conteste. J’avais marqué un beau bout à l’époque quand je jouais à Salonique. Une frappe après un sombrero contre Rosenborg en Coupe d’Europe. C’était un beau but aussi, pas le même style de but mais un but que j’avais aimé dans la technique. Mais là, c’est le plus beau but de ma carrière et je suis très content d’avoir marqué ce genre de but. Le ciseau retourné, c’est LE but que tout footballeur rêve de marquer. Même dans les cours de récréation, le ciseau retourné, c’est le but que tu remarquais. Moi, je l’ai fait donc j’aurai l’esprit un peu plus tranquille maintenant.

Est-ce un geste que vous travaillez à l’entraînement ?
Oui, ce sont des gestes qu’on tente pendant les séances de reprises après l’entraînement en décontraction. Je ne suis pas trop raide, j’ai encore un peu de souplesse donc ça va. Là, j’ai vu le ballon en l’air, je n’ai pas réfléchi, je l’ai tenté et ça m’a réussi. En fait, au début, ça part d’un duel aérien, on se bat à la tête. Après, j’ai quand même le temps de voir que le ballon navigue de gauche à droite, un peu en l’air. Et comme j’étais bien sur mes appuis et que j’étais attentif, j’ai vu le ballon me dépasser et j’ai vu que je ne pouvais pas le reprendre de la tête. Le ballon était bien placé pour le retourné et je l’ai tenté à l’instinct. Il y a aussi une part de réussite car le ballon est bien cadré et ça rentre.

« Le coach a redistribué les cartes »

Vous n’étiez pourtant pas dans un grand soir. En atteste cette énorme erreur qui a failli vous faire perdre le bénéfice de votre but…
Exactement. C’est pour ça que je suis certes content d’avoir marqué ce genre de but mais ce n’est pas le principal pour moi. Je retiens plus la victoire car c’était un match compliqué pour nous et même pour moi car Bordeaux est une des équipes les plus difficiles à jouer dans ce championnat. Ils ont de très bons joueurs comme Plasil ou Trémoulinas, qui montait beaucoup sur mon côté. Ce n’était pas évident pour nous et c’est pour ça que j’insiste sur le fait que ce que je retiens avant tout de ce match, c’est la victoire. Car battre Lyon puis Bordeaux par la suite, c’est une très grosse perf’ pour nous.

N’avoir toujours pas perdu en 2013 constitue-t-il également une grosse performance à vos yeux ?
Oui, c’est déjà bien, surtout qu’on a joué de gros morceaux. On a surtout joué Paris au Parc. C’est une bonne chose, même s’il y a quand même un petit point négatif : notre match nul contre Valenciennes. On avait les moyens de l’emporter mais on n’a pris qu’un point. Sinon, globalement, c’est très positif. Surtout que des joueurs étaient partis à la CAN et que j’ai été moi-même blessé début janvier. C’était seulement mon deuxième match de l’année. Tout le monde est content et on se sert de cet élan pour engranger un maximum de points et se maintenir tranquillement.

Entre l’arrivée d’un nouvel entraîneur (Albert Emon), les départs à la CAN et votre blessure, vous faisiez pourtant face à plusieurs ingrédients qui auraient pu vous faire déjouer…
Oui, c’est clair. Mais paradoxalement, cette situation nous a renforcés car elle a aussi permis aux joueurs qui jouaient moins d’avoir une carte à jouer et à ceux qui n’étaient pas concernés de commencer à avoir des responsabilités. Le nouveau coach a redistribué les cartes, ce qui a créé une émulation autour de l’équipe. Du coup, ça a tiré l’équipe vers le haut. Toutes ces épreuves ont été bénéfiques à l’équipe.

A votre retour, avez-vous senti un nouveau souffle ou une nouvelle ambiance dans l’équipe ?
J’ai surtout ressenti un nouveau souffle à partir du match face au PSG. Le fait d’avoir pris un point au Parc, un match compliqué pour nous, a vraiment fait évoluer au niveau mental. On s’est senti capable de réaliser des exploits et avec un nouveau coach qui a redistribué les cartes et redonné sans exception une chance à tout le monde, ça a donné une nouvelle motivation. J’ai trouvé un groupe plus solidaire, plus soudé et très motivé. Donc forcément, quand je suis arrivé, la première chose que je me suis dite, c’était de vite me remettre en forme pour regagner ma place. Chose que j’ai faite. Et comme tout le monde pense de la même manière, ça tire le groupe vers le haut.

“Chapeau au président ! “

Qu’a apporté ou changé Albert Emon ?
Il a amené une simplicité et une efficacité dans le sens où ce sont les meilleurs qui jouent à chaque match. C’est un coach qui est vraiment focalisé sur les entraînements et les matchs du week-end. Il parle avec tout le monde, les joueurs sont remotivés et de part son naturel, il a réussi à redonner une nouvelle dynamique à l’équipe. Et je pense que l’équipe en avait besoin.

En quoi sa méthode diffère-t-elle de celle d’Alex Dupont, votre entraîneur en début de saison ?
Sincèrement, elle ne diffère pas tellement. C’est le même type de coach. Des coachs qui s’appuient beaucoup sur leurs joueurs. Peut-être qu’on avait besoin de changement, peut-être qu’on avait besoin d’être bougés. Le président l’a compris, il a pris ses responsabilités. Un nouveau coach qui arrive, c’est forcément une nouvelle motivation. Maintenant, je rappelle qu’on a quand même fait un très bon début de saison avec Alex Dupont, même si on s’est un peu essoufflé par la suite. Albert Emon a apporté de la fraîcheur. Ce n’était pas facile de se séparer d’un coach aussi vite, le président l’a fait et chapeau à lui car ça n’a pas dû être facile à prendre comme décision. Chapeau au président !

Samedi, un match plus facile sur le papier mais également un match piège vous attend à Brest. Comment allez-vous l’aborder ?
Ça va être justement le match le plus difficile de l’année. L’équipe de Brest est au pied du mur et dans pareille situation, on sait bien que les équipes donnent vraiment leurs dernières forces dans la bataille. Ils seront devant leur public et auront à cœur de faire un gros match. Ils sont aussi avertis de notre belle forme donc ils seront prêts et ce sera à nous de livrer un gros combat là-bas et de ne leur donner aucun espoir.

football365

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici