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Absent de la sélection nationale depuis la rencontre contre… la Côte d’Ivoire, en 2012, à Abidjan, en match comptant pour les éliminatoires de la Can 2013, Ricardo Faty a vécu le remake de la rencontre, samedi dernier, dans son salon à Ajaccio (France). Entre surprises, déceptions et espoirs.

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Le Sénégalais de l’ACA a passé son début de soirée (du samedi) devant la retransmission des barrages africains. Surtout le Côte d’Ivoire – Sénégal qui lui et Junior Tallo, son coéquipier ivoirien en club, attendaient avec impatience. Ricardo Faty disait, en tout début de soirée : «Junior n’est pas là parce qu’il a peur de venir.» Une victoire de la Côte d’Ivoire plus tard, l’Ivoirien lâchait : «J’étais sûr qu’on allait gagner, c’est pour ça que je ne suis pas venu. Les deux joueurs de l’AC Ajaccio, Faty et Tallo, avaient prévu de suivre la rencontre ensemble, avant que le jeune attaquant (20 ans) ne décide de rentrer à Paris passer le week-end en famille. Mais, même à distance, ils ont échangé sur la rencontre. Faty devant sa télé, Tallo au téléphone. «D’habitude, je regarde toutes les rencontres de la sélection en streaming, explique Faty (27 ans), installé chez lui, dans son canapé. Trouver un bon site aurait dû être mon combat du jour, mais Canal+Sport doit diffuser la rencontre en duplex avec Burkina Faso – Algérie.» Du moins le pensait-il en milieu d’après-midi. Car c’est surtout le premier match, débuté une heure plutôt, que la chaîne diffusera durant la première période de Côte d’Ivoire – Sénégal. Et dès la 5e minute… «Quoi, déjà ? C’est pas vrai !» Les premières images de la rencontre montrent le penalty transformé par Didier Drogba. Presque les seules de la mi-temps. «Mais ce n’est pas un duplex, ça ! » fulminait Faty. Je vais suivre le match sur Twitter. 2-0. «Je suis dégoûté», finit-il par lâcher. Le but égalisateur face aux Burkinabè de l’Algérien Carl Medjani, son ancien partenaire à l’ACA, lui redonne le sourire. «L’Algérie va aller à la Coupe du monde», assure (le Marocain) Chahir Belghazouani, qui a rejoint quelques minutes plus tôt son coéquipier, Faty. «Le football africain, ça n’a rien à voir, explique le milieu offensif international marocain. Sur place, avec les températures, l’humidité, les terrains, tu as l’impression que les joueurs en face, c’est le Barça.»

«On va se qualifier… Il y a un coup à faire»

Après un troisième but du Burkina Faso obtenu grâce à un penalty injustifié – «Ça, c’est le foot africain», sourit Faty. Place au match tant attendu. Le Sénégalais Sadio Mané rentre dès la reprise. «Il était sur le banc ?», s’étonne Faty. Deux minutes plus tard, il ajoute : «Avec Sadio, ce n’est pas pareil.» Un peu, quand même : Kalou transperce la défense des «Lions de la Teranga», troisième but. «C’est fini, ne jouez pas le match retour», charrie Belghazouani. «A 3-1, c’est possible», promet Faty, international à cinq reprises. Le milieu de terrain appelle Tallo, pas encore au courant du score. «Ça fait 3-0, on n’est pas bons, trop de pression», lui dit-il. Puis, «il faut que j’appelle des compatriotes». Avec, à chaque fois, un même message : «Si l’on met un but…» Mais le Sénégal n’y arrive pas. Jusqu’à cette réduction du score inespérée dans la sixième minute du temps additionnel. «On va se qualifier, s’exclame Faty. C’est bien les gars. C’est possible. Il y a un coup à faire !»

 

iGFM/Lequipe

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