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L’attaquant du New England Revolution, passé par le Bayern Munich, est épanoui aux États-Unis mais laisse toutes les portes ouvertes. En pleine course aux playoffs, Saër Sène revient au top de sa forme après une grave blessure la saison dernière…

Deux buts lors des deux derniers matchs. Difficile de faire mieux ?

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Ça va, je me sens bien. J’enchaîne les titularisations. Malheureusement, on a perdu ce weekend (2-1 contre Houston) donc malgré le but, il y a une déception derrière. Personnellement, je me sens bien et j’espère qu’on prendra les trois points lors du prochain match.

Tous les matchs seront d’ailleurs importants car vous êtes en pleine course aux playoffs…

Oui effectivement, on veut aller aux playoffs. On est sixième du championnat, à 5 points de la dernière place qualificative. On y était mais avec la défaite, on est redescendu. C’est très serré, il faut y croire jusqu’au bout, il reste 16 matchs et on va faire le maximum.

Sur quoi va se jouer cette qualification ?

Il va falloir être très discipliné, rigoureux. Être très concentré. On va prendre les matchs un par un et essayer de prendre le plus de points possibles.

Avant la MLS, tu es passé par le Bayern. Que retiens-tu de cette expérience ?

C’était une grande expérience car c’est l’un des meilleurs clubs au monde. J’ai beaucoup appris là-bas. J’ai pris beaucoup de plaisir, en côtoyant de nombreux grands joueurs que l’on connaît tous : Franck Ribéry, Mario Gomez,… C’est quelque chose qui m’a beaucoup aidé dans ma carrière de footballeur. Je n’oublierai jamais.

Comment s’est présentée l’opportunité de jouer en MLS ?

J’avais plusieurs propositions, en France, en Angleterre… Mais celle de New England était beaucoup plus concrète. J’avais envie de venir ici pour relever le challenge. Dans le monde du foot, il y a beaucoup de surprises. Aujourd’hui, je me retrouve ici et voilà. J’aime beaucoup la vie aux États-Unis. C’est mon style de vie. Je me suis rapidement adapté donc c’est pour ça que tout se passe bien.

On est en plein mercato. Quelle est ta situation ?

Pour l’instant, je suis ici, il n’y a rien de décidé. Comme je l’ai dit, une carrière est pleine de surprises. S’il faut relever un challenge en France, en Angleterre ou en Europe en général, pourquoi pas.

Nantes, Rennes,… Ce ne sont que des rumeurs ou des pistes concrètes ?

Ce sont des pistes, des intérêts… Cela fait toujours plaisir de voir que des équipes sont intéressées. Mon agent s’occupe de tout ça, moi je m’occupe du terrain, je prends plaisir à jouer et on verra la suite après.

Tu sembles avoir une certaine complicité avec Dimitry Imbongo. Vous vous connaissez depuis longtemps ?

Quand je jouais au Bayern, il jouait à Munich 1860. On se voyait de temps en temps et puis on s’est retrouvé ici. Il est venu s’entraîner après que je sois arrivé. C’est mon petit frère, je l’ai un peu aidé à s’adapter, je lui ai donné des conseils et après il a fait le job lui-même. On est français, on parle la même langue donc on communique beaucoup. Il sait quel style de jeu j’aime, et vice versa. On essaye de s’entendre le plus possible sur le terrain.

La bonne nouvelle du jour, c’est le retour de Kevin Alston…

Oui ! Kevin, c’est un très bon ami car quand je suis arrivé dans l’équipe, je passais beaucoup de temps avec lui, je dormais souvent chez lui. Ce qui lui est arrivé (leucémie, ndlr), ça m’a fait très très mal au cœur mais aujourd’hui je suis très heureux car il a été très fort mentalement, il a beaucoup travaillé et il est de retour à 100% dans l’équipe.

Que penses-tu de la MLS et de son avenir ?

C’est un championnat qui progresse. Il y a de plus en plus de joueurs européens qui viennent et qui s’y intéressent. Le championnat est relevé. Par rapport à l’année dernière, il y a du progrès. C’est un championnat très athlétique et je pense qu’il a de l’avenir.

Tu suis un peu les performances des autres joueurs français ?

Aurélien Collin est mon ami, on se parle de temps en temps… Thierry (Henry), c’est mon grand frère, on parle souvent également. Je regarde leurs performances quand j’en ai l’occasion. Ce sont des joueurs très respectés ici.

Tu as donc dû apprécier leur sélection pour le All-Star Game. C’est un objectif pour toi ?

Non ce n’est pas un objectif, même si ça fait plaisir d’être choisi parmi les meilleurs joueurs de la ligue. Mon objectif c’est de gagner la MLS, d’être meilleur joueur ou meilleur buteur. Le All-Star c’est un bonus.

Pour finir, il y a trois mois avaient lieu les attentats du marathon de Boston. Tu étais sur place ?

J’étais juste à côté, dans une rue en train de faire du shopping avec un ami. C’est choquant car ça n’arrive pas tous les jours. Ce sont des choses que j’avais l’habitude de voir à la télévision quand j’étais en France ou en Allemagne. Quand on se retrouve dans la situation, c’est choquant, ça fait peur… Aujourd’hui, la ville de Boston a oublié et tout le monde a recommencé à vivre normalement.

 

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