Salam Touré, un ancien attaquant des Lions, a invité les instances sportives africaines à rouvrir le débat sur la périodicité de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), estimant que la tenue de cette compétition tous les deux ans est un impair à corriger.
“Nous devons rouvrir le débat sur la périodicité de la CAN qui doit à l’image des autres grandes compétitions continentales et mondiales se tenir tous les quatre ans”, a expliqué l’ancien joueur du Dial Diop de Dakar.
Invité de la radio privée Sud FM, l’ancien attaquant sénégalais, plus connu sous le nom de Mame Touti, estime que la périodicité actuelle de la CAN crée des tensions inutiles entre les joueurs et leurs clubs employeurs.
“Les hésitations des joueurs sont liées à la pression des clubs”, a laissé entendre l’ancien international membre d’une association regroupant d’anciens footballeurs de l’Afrique de l’Ouest.
En plus de perdre de l’argent pendant leur absence, les internationaux africains ne sont plus sûrs de retrouver leur place à leur retour en sélection, a-t-il dit, rappelant que la victoire en CAN ne rapporte pas grand chose sur le plan financier.
La Confédération africaine de football (CAF), dans ses réponses aux médiats, a indiqué que l’organisation de la CAN permet aux pays de se doter d’infrastructures sportives et de contribuer ainsi au développement de la pratique sportive.
Si le débat sur la libération des internationaux africains avait fait rage au début des années 2000, il est de moins en moins perceptible, les clubs employeurs pour la grande majorité, se sont faits une raison avec la législation internationale les obligeant à laisser leurs joueurs à la disposition de leur sélection.
Mais, malgré cette législation, des clubs font pression sur leurs joueurs pour les empêcher d’aller en sélection.
Au Nigeria, Stephen Keshi a dû renoncer à l’attaquant de Newcastle, Shola Ameobi et au défenseur de Millwall (D2 anglaise) Danny Shittu qui ont préféré rester à la disposition de leurs deux clubs.
APS
