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Le Sénégal du foot devrait prochainement connaître le nom de son sélectionneur. Mais au-delà du choix du successeur de Alain Giresse, celui de son adjoint devrait aussi être bien réfléchi. En clair, si c’est au futur coach des Lions de choisir son adjoint, ce dernier devrait aussi s’impliquer pleinement. Ce qui n’a pas été le cas avec Boubacar Gadiaga.

Qui sera le prochain sélectionneur des Lions ? La question est sur toutes les lèvres, tellement l’attente est grande après l’échec de Alain Giresse à la Can 2015 en Guinée Equatoriale. Beaucoup de noms, étrangers comme nationaux, sont avancés. Normal, car le Sénégal au vu de son potentiel attire. Début mars, on devrait y voir plus clair, si on suit le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor, qui précise que «d’ici le 5 mars», on devrait connaître le nom du prochain occupant du banc des Lions.Mais au-delà de la nomination du sélectionneur, il importe de mettre l’accent sur le choix de son adjoint. Il est évident que c’est à l’entraîneur titulaire de choisir son second (pas question de lui en imposer un). Mais celui qui sera l’heureux élu devra aussi s’impliquer pleinement. Et si nous insistons sur cet aspect-là, c’est que cela n’a pas été le cas avec Boubacar Gadiaga, le désormais ex-adjoint de Alain Giresse.
Le vrai coach c’est l’adjoint, l’entraîneur s’occupe du replacementIl faut savoir qu’avec l’évolution du football moderne, le coaching est devenu de plus en plus collectif, en témoignent les nombreuses discussions entre techniciens sur le banc. Et comme aiment à le répéter les tacticiens et spécialistes, le vrai coach c’est l’adjoint, l’entraîneur titulaire s’occupant du replacement des joueurs sur le terrain. D’ailleurs quand il y a changement, c’est l’adjoint qui briefe, tableau à la main, le nouvel entrant. Comme pour marquer son empreinte dans la prise de certaines décisions sur le banc.
Amara-Laye Sarr et Renard-Beaumelle : des exemples de complicitéD’où une forte complicité qui devrait avoir entre les deux techniciens. Et sous ce chapitre, on peut citer des duos d’une forte complicité, comme chez nous Amara et Ablaye Sarr qui ont eu à coacher les Lions ; et chez les Eléphants, nouveaux champions d’Afrique, Hervé Renard et son ange gardien Patrice Beaumelle. Aliou Cissé, qui postule à remplacer Alain Giresse et qui connaît l’importance d’un collaborateur, ne va jamais se séparer du Français Régis Bogaert qu’il connaît depuis plus de 20 ans et qu’il considère comme un «père».Quid alors du duo Giresse-Gadiaga ? On ne peut vraiment dire que cette complicité a existé entre les deux. Sinon, comment comprendre que Boubacar Gadiaga, qui rappelle pompeusement avoir le même diplôme que Hervé Renard, ne puisse s’impliquer à plein dans les choix tactiques de Giresse ? Surtout si on sait que l’entraîneur de Diambars n’est pas un manchot sur le plan tactique pour avoir inculqué un fond de jeu «à la Barça» à l’équipe de Saly. Dès lors, on comprend difficilement qu’il puisse cautionner les bizarres choix de Giresse qui s’est «amusé» à faire 5 changements lors du deuxième match de poule des Lions contre l’Afrique du Sud (1-1). Et le coach de Diambars ne va pas nous dire qu’il ne sait pas cette vérité tactique qui dit : «On ne change pas une équipe qui gagne». On voit sa réponse venir : le dernier mot appartient au sélectionneur. Comme si l’adjoint n’était là que pour prendre des notes. Demandez à Hervé Renard ce que représente Patrice Beaumelle pour lui ? «Patrice, c’est quelqu’un avec qui j’ai partagé beaucoup de choses. Nous nous comprenons très bien au point où aux entraînements, nous n’avons pas besoin de beaucoup nous parler, car il sait ma méthode de travail», avait soutenu le double vainqueur de la Can avec deux sélections différentes. Et ce n’est pas son deuxième adjoint, l’Ivoirien Ibrahim Kamara, qui dira le contraire.
Où était l’adjoint quand Giresse boudait la presse ?L’autre bizarrerie dans les relations entre Giresse et Gadiaga, c’est quand le technicien français avait pris la décision malheureuse de ne pas s’adresser à la presse à l’arrivée des Lions à El Jadida sur la route de la Can. Et là où on s’attendait à ce que l’adjoint vienne sauver les meubles, on s’est étonné que ce soit finalement le Dtn, Mayacine Mar, qui est monté au créneau pour pallier une telle défection. Du jamais vu dans un staff technique bien organisé. Et quand Boubacar Gadiaga révèle chez nos confrères de L’Observateur : «Je n’étais pas toujours d’accord avec Giresse dans ses choix.» On veut bien le croire, mais malheureusement on ne l’a pas senti dans les faits.

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