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Ils avaient fait forte impression en 2012. Mais après trois matches, les olympiques avaient été victimes du retour des cadres. Ressuscités par Giresse lors des matches contre l’Egypte et le Botswana, les olympiques reprennent un pouvoir qu’ils ne voudraient pas perdre à nouveau. Reste à voir si Giresse le leur permettra.

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La nouvelle formule du 3-4-3 de Giresse a certes fait des malheureux avec ces latéraux droits qui disparaissent petit à petit du onze. Mais elle a aussi fait des heureux avec les Olympiques de Londres 2012 qui sont devenus majoritaires dans le onze. Ils sont six éléments de cette génération dans le onze des deux dernières sorties des “Lions”. Et tout porte à croire que c’est le 3-4-3 qui a davantage facilité la prise du pouvoir par les Londoniens.

En effet, lors du match expérimental du 3-4-3 contre la Côte d’Ivoire, ils étaient cinq olympiques dans le onze de départ. Comme quoi, ce système est fait pour les jeunes de la “Tanière” à plus forte raison pour les olympiques de 2012. Et au vu de leurs prestations lors de ces trois rencontres, tout porte à croire qu’ils ont pris leur aise dans le système au point de devenir des intouchables.

Retour de 2 ans en arrière 

Ce n’est pas la première fois que les olympiques de 2012 dominent le onze de départ en équipe nationale. Quand Joseph Koto a été nommé sélectionneur en mai 2012, c’est avec les olympiques qu’il a disputés ses premiers matches.

Voulant tourner la page de 2012, suite à la participation médiocre des “Lions” à la Can du Gabon et de la Guinée–Equatoriale, il a convoqué un groupe à base d’Olympiques. Continuant sur cette lancée, il leur a fait confiance pour les aligner en majorité lors du match amical contre le Maroc (1-0), à Marrakech, le 25 mai 2012.

Ousmane Mané, Abdoulaye Bâ, Idrissa Gana Guèye, Sadio Mané, Moussa Konaté, Ibrahima Baldé démarrent le match. Et loin de faire une simple figuration, ils ont été à l’origine de cette victoire historique du Sénégal sur le Maroc en terre chérifienne (1-0). Une première. En effet, c’est Sadio Mané qui offre la balle de but à un autre olympique, Moussa Konaté (10e mn).

Ce match parfait, les olympiques l’ont reproduit une semaine plus tard face au Liberia, à Dakar, le 2 juin 2012. Avec le même onze de départ reposant sur six olympiques, le Sénégal bat le “Lone Star” (3-1) en qualification du Mondial-2012.

Un match dans lequel les olympiques se font entendre avec les buts d’Ibrahima Baldé (32e mn) et de Sadio Mané (82e mn). Après cette victoire, les “Lions” vont ensuite chercher le nul contre l’Ouganda (1-1), à Kampala, le 9 juin 2012, avec moins d’olympiques (4) dans le onze.

Cependant, malgré cet excellent départ en équipe nationale et le bon tournoi qu’ils ont réalisé à Londres en juillet 2012 lors de Jo, les olympiques sont évacués de l’équipe. La raison, leur manque d’expérience face à l’ogre ivoirien. La double confrontation Sénégal–Côte d’Ivoire de 2012 (1-3) avait ainsi freiné l’ascension des olympiques qui ont par la suite fait les frais du retour des cadres. Mais deux ans après, le temps leur donne raison.

Casa, point de départ de la relance

Quand Koto cède la place à Alain Giresse, certains olympiques font les frais du changement de coach. D’autres sont restés, mais pour occuper le banc. Il a fallu attendre le huitième match de Giresse avec l’équipe nationale pour voir les olympiques reprendre du service en masse, dans le onze des “Lions”.

C’était lors du match contre la Côte d’Ivoire (1-1) à Casablanca, en novembre dernier comptant pour le tour final des qualifications au Mondial 2012. Ironie du sort, c’est lors de ce match que le 3-4-3 a été mis en place pour la première fois sous Giresse. Un match qui a vu la participation de cinq Olympiques dans le onze de départ.

Malgré l’élimination des “Lions”, la prestation réalisée sur terre marocaine avait séduit. Ce qui avait poussé Giressé à confier dans les colonnes de Waa Sports : “Les joueurs qui ont joué à Casablanca détiennent la clé pour le moment. Ils ont montré qu’ils méritent d’occuper leur place. On travaille avec un groupe de jeunes qui progresse. Un groupe qui a de bons joueurs qui avancent. Et le match de samedi passé l’a confirmé.”

Cependant, la confirmation a été retardée. D’autant que les trois matches amicaux contre le Mali (1-1), le Burkina Faso (1-1) et le Kosovo (victoire 3-1), qui ont suivi, n’ont pas servi d’occasion pour consolider les acquis de Casablanca. Il a fallu attendre les deux premières sorties de Giresse, dans les qualifications à la Can-2015, pour revoir les olympiques en masse dans l’équipe des “Lions”.

Dakar, un nouveau départ

Entre mai 2012 et septembre 2014, les Londoniens ont bourlingué. Ils ont gagné aussi bien en expérience qu’en vécu dans le groupe. Et s’ils avaient perdu le contrôle de l’équipe, après avoir pourtant fait forte impression en 2012, cela pourrait être différent cette fois-ci.

En effet, avec les matches contre l’Egypte et le Botswana, les olympiques ont démontré qu’ils ont grandi. Autant Kara Mbodji a fait ses preuves dans la défense à trois, autant Stéphane Badji et Pape Ndiaye Souaré ont donné des garanties dans les couloirs.

Gana Guèye, bien qu’ayant été en baisse de régime à Gaborone, a été précieux dans le jeu en mouvement à Dakar, en plus du jeu en profondeur de Cheikhou Kouyaté. Et que dire de l’efficacité de Sadio Mané, qui a marqué et fait marquer lors de ces deux matches ?

Tout porte à croire que s’ils maintiennent la forme en club d’ici en octobre, pour la double confrontation contre la Tunisie, ils garderaient leurs places dans le onze

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