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Convoqué en Equipe nationale à 26 ans, Amara Baby espère marcher sur les pas de son aîné en sélection et à l’AJ Auxerre, Kalilou Fadiga.

Gamin, il en rêvait quand il avait 13 ans. A 26 ans, Amara Baby se réveille depuis plus d’une semaine dans la «Tanière» où il croise chaque matin Aliou Cissé, l’un des acteurs de l’épopée asiatique. «Je prends toujours en référence la Coupe du Monde 2002. Tous les Sénégalais, même plein d’autres Africains, on a tous rêvé avec l’exploit que l’équipe avait fait. On a tous rêvé un jour de jouer pour le Sénégal», sourit le natif de Blanc-Mesnil (France). Et parmi les héros qui avaient fait du «Sénégal qui gagne» leur devise, le joueur de l’AJ Auxerre avait naturellement une idole. «J’aimais bien les joueurs offensifs, El Hadji Diouf, Fadiga, Henri Camara. Souleymane Camara aussi qui rentrait souvent en cours de jeu.  Mais puisque je joue au poste de milieu gauche, ma référence était Kalilou Fadiga.» En parlant de l’ancien numéro 10 des «Lions», Baby a les yeux qui scintillent d’admiration et de fascination. «C’est un joueur très technique, qui enchaîne très vite avec un pied gauche magnifique qu’on ne trouve pas partout. Avec ses dribbles… Quand on va voir un match au stade, on aime voir ce genre de joueur.»

«Il était vraiment exceptionnel»

Et à force d’admirer le «gaucher magique», le néo «Lion» a comme presque peur de la comparaison. Car, dit-il, «Fadiga, c’est autre chose. Il était vraiment exceptionnel et mettait de grosses frappes avec son pied gauche». «Pour l’instant», il vient «avec ce (qu’il) sait faire, (ses) qualités». «Je vais essayer de faire du mieux possible comme d’habitude, tout donner. On verra le résultat à la fin. Ce sont les gens qui diront si c’est bien ou pas. En tout cas, je donnerai tout.» Mais quand on est gaucher et joueur du club bourguignon comme son idole avant lui, difficile de fuir la comparaison. «Je suis conscient qu’il est passé par Auxerre, raconte-t-il. Il y a quelques joueurs et des gens du club qui m’ont parlé de lui, le joueur qu’il a été et ce qu’il faisait sur le terrain. C’est toujours agréable d’entendre cela, même si je connaissais déjà Fadiga.» Mais les temps ont changé, l’AJA végète désormais en Ligue 2. Amara devra donc patienter avant de connaître la même trajectoire que son modèle qui a disputé la Ligue des Champions avec Auxerre. «Il y a quelques années, j’aurais pu jouer en Ligue 1, j’avais reçu plusieurs propositions, mais le club n’avait pas accepté. C’était difficile et j’ai préféré partir en prêt à chaque fois», explique-t-il.

«J’espère emprunter le même chemin»

N’empêche, avec le club cher à Guy Roux, Amara rêve de marcher sur les traces de son aîné. «J’espère emprunter le même chemin, ce sera avec plaisir.» Ce qui commence par être performant sous le maillot national pour entrer définitivement dans le cœur des Sénégalais. Et faire oublier le cauchemar vécu en Guinée Équatoriale. «Nous avons tous envie de gagner quelque chose avec cette équipe pour le plus grand bonheur du pays et de tous les Sénégalais dans le monde», confie le milieu offensif à qui il reste un an de contrat avec l’AJ Auxerre. «Tout le monde est conscient de tout cela et a envie de faire quelque chose, ajoute-t-il. Le plus important est de tout donner et on verra le résultat à la fin. C’est sûr que si on le fait, on aura quelque chose.» Glaner un premier trophée pour le Sénégal qui «a toujours eu de très bons joueurs qui évoluent dans les meilleurs championnats du monde». «Ce serait donc normal que l’Equipe nationale gagne quelque chose», estime Amara, conscient de la «grosse attente» du peuple. «Franchement, j’ai vu un peuple sénégalais (il ne trouve pas les mots). Par exemple, quand on va au stade (pour les entraînements), je  vois de l’espoir dans le regard des supporters. Quand ils voient le bus des «Lions», ils sourient et il y a de l’espoir dans leurs yeux (il répète espoir).

«Réaliser un exploit avec les «Lions»

Un espoir que le finaliste de la Coupe de France 2015 qui joue depuis 6 ans en Ligue 2 française espère concrétiser sous l’encadrement d’Aliou Cissé et ses partenaires de 2002. «C’est l’équipe qui est allée le plus loin avec une finale de CAN et un quart de finale de Coupe du Monde. Leur expérience est très importante pour le groupe. Ils nous donnent beaucoup de conseils parce qu’ils ont déjà vécu ces choses que nous voulons aussi vivre et aller encore plus loin. On prend leurs conseils et j’espère que nous leur donneront un autre exploit.» Et plus qu’eux, «le plus important sera de réaliser un exploit avec les «Lions», assure Amara Baby qui pourrait faire ses débuts en Equipe nationale demain face au Burundi. Un bon match de sa part et une victoire d’entrée dans ces éliminatoires de la CAN 2017 seraient déjà un bon départ pour son aventure avec les «Lions».

Invité par Aliou Cissé, Fadiga a déjeuné avec les «Lions»

Kalilou Fadiga a déjeuné avec les «Lions» hier jeudi. L’ancien meneur de l’Equipe nationale était invité par le sélectionneur et ancien coéquipier, Aliou Cissé, pour manger avec l’équipe. Et évidemment pour échanger et prodiguer des conseils à ses jeunes frères qui entament les éliminatoires de la CAN 2017 ce samedi contre le Burundi à Dakar.

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