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Avec 27 titularisations en 30 journées de Tippeligaen, Vieux Yakhya Sané a été élu meilleur joueur de Bodo Glimt pour la deuxième saison consécutive.  Il a grandement participé au maintien du club en première division norvégienne. Joueur athlétique (1,91m, 83 kg) et technique, le défenseur de 25 ans vient de boucler sa troisième saison à Bodo Glimt, en compagnie de Pape Alioune Ndiaye, son camarade de formation à Diambars. La deuxième convocation de ce dernier en Équipe nationale ne le surprend guère.

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Quelles sont vos impressions après avoir été élu meilleur joueur de Bodo Glimt pour la deuxième année consécutive ?

Je suis très content de cette distinction. C’est un plaisir pour moi et j’espère bien continuer sur cette lancée. La saison passée, j’étais nominé parmi les quatre meilleurs joueurs du championnat. Ce sont la presse, les dirigeants et les supporters qui votent.

Il y a aussi votre coéquipier Pape Alioune Ndiaye, qui faisait partie des nominés après avoir été désigné meilleur joueur du Championnat la saison passée…

C’est une grande fierté. Cela montre tout simplement que nous avons fait un très bon travail durant la saison et avons essayé d’être constants à chaque match.

Qu’est-ce que cela vous fait de le voir convoqué pour la deuxième fois consécutive chez les «Lions» ?

Cela n’est pas une surprise de le voir en Équipe nationale, parce que nous avons été formés ensemble à Diambars où nous évoluions ensemble au milieu du terrain. En Europe, nous jouons également dans le même club depuis 3 ans. Avec ses performances, je savais qu’il jouerait en Équipe nationale. C’est un très bon joueur, qui marque des buts importants dans les moments difficiles. Bodo a la chance d’avoir un joueur de ce talent. Les Sénégalais ne le connaissent pas encore, mais il a tout ce qu’il faut pour jouer dans les grands championnats européens : la France, l’Allemagne, la Belgique, etc. Il a beaucoup de qualités et va les montrer dans les années à venir, c’est sûr. Il a surtout une très grande envie de confirmer.

Comment évaluez-vous votre première saison en première division norvégienne avec Bodo ?

Nous avons fait le maximum pour maintenir l’équipe en D1 (Tippeligaen) et nous l’avons réussi contre Brann (l’équipe de Stéphane Badji, victoire 2-1, 28e J., Ndlr). C’est une grosse satisfaction, parce que c’était un objectif pour le club et pour nous aussi. Cela se passe super bien, parce que j’ai joué l’intégralité des matches et suis performant sur le terrain. C’est pour cela que les gens disent que je fais partie des meilleurs défenseurs du championnat norvégien. J’essaie de faire le maximum à chaque match et d’être performant et de me concentrer sur mes objectifs.

Au-delà du maintien, avez-vous réalisé d’autres ambitions ?

L’objectif principal était d’assurer le maintien. Maintenant que ce pari est gagné, il faut y aller petit à petit et pourquoi pas, découvrir un autre pays et un championnat plus relevé dans les mois à venir. En juin, à peu près cinq clubs s’étaient intéressés à moi, mais comme le club n’était pas sûr de rester en D1, j’ai discuté avec les dirigeants, qui m’ont demandé d’attendre décembre pour voir. Il y a desoffres, mais ce sont mes dirigeants qui s’en occupent. Je voulais me concentrer uniquement sur le terrain. Je sais seulement que certains clubs étrangers venaient regarder les matches et contactaient l’institut Diambars qui, à son tour, s’en ouvrait à mes agents. Le contact est maintenu avec toutes ces équipes.

«Tactiquement, les joueurs issus de Diambars sont meilleurs que les Norvégiens»

Pouvez-vous nous retracer votre parcours de footballeur ?

Je suis arrivé à Diambars en novembre 2003 et j’y suis resté huit ans. Je suis parti en Norvège pour un prêt de six mois à Tromso (où sont passés Kara Mbodji et Saliou Ciss, ndlr). Je suis retourné au centre, au Sénégal, avant de revenir en Norvège en 2012 à Bodo Glimt. Après deux ans en D2 (Adecoligaen), je viens de boucler ma première saison en D1 avec le club.

Comment appréciez-vous le football nordique ?

Le championnat norvégien est juste un tremplin pour les jeunes footballeurs. Nous essayons d’enchaîner les matche et d’être performants et cela nous permet d’apprendre beaucoup de choses. Personnellement, je n’ai pas regretté de débuter ma carrière en Norvège, parce que j’y ai beaucoup appris. Cela ressemble au football anglais, avec un jeu physique et une bonne utilisation des espaces.

En tant que défenseur, éprouvez-vous des difficultés à vous adapter dans ce football ?

Tactiquement, la bonne formation que nous avons reçue à Diambars nous permet de nous adapter dans les systèmes de jeu, que ce soit en 4-4-2 ou en 4-3-3. Cela nous aide beaucoup, parce qu’il y a une grande différence entre nous et les Norvégiens. Ils sont très forts mentalement, parce qu’ils ressemblent aux Anglais, mais tactiquement, nous sommes meilleurs et plus à l’aise avec le ballon. J’ai été formé comme milieu défensif à Diambars, mais je jouais souvent dans l’axe. A mon arrivée en Norvège, nous avons eu des problèmes en défense et j’ai dépanné. Ce jour-là, j’ai impressionné tout le monde, le coach en premier, et depuis lors, il me fait jouer en défense centrale. Je joue comme libéro et suis la pièce maîtresse de la défense. J’ai marqué deux buts cette saison et cela me fait énormément de bien.

Selon vous, qu’est-ce qui explique que beaucoup de joueurs de Diambars passent souvent par la Norvège?

Saliou Ciss (Valenciennes, France) et Kara Mbodji (Genk, Belgique), ont montré de très belles choses lors de leur passage ici. Avec Pape Alioune Ndiaye, nous sommes également en train de suivre leurs traces, en réalisant de bons matches. Aujourd’hui, nous sommes les deux joueurs étrangers et africains les plus connus. C’est un réel plaisir et nous en sommes fiers.

A Bodo Glimt, il y a également Moustapha Ndiaye. Comment se passe la vie entre Sénégalais en Norvège ?

Mentalement, cela nous fait du bien. Il y a parfois des moments difficiles et c’est important d’avoir Pape Alioune et Moustapha Ndiaye à mes côtés. Nous sommes tout le temps ensemble. Nous nous entendons très bien et c’est important de vivre entre Sénégalais. Parfois, il y a Moustapha qui prépare le thé et franchement, cela nous fait beaucoup de bien.

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