Alain Giresse ne va pas se la couler douce en vacances. Ce repos est juste un temps de repli, pour réfléchir sur la prochaine étape de son contrat. Il aura en ligne de mire la recherche de sparring Partners pour occuper l’espace, la greffe de son équipe et la question de l’intégration des joueurs locaux.
La première partie du contrat d’Alain Giresse s’est faite sans pression, parce qu’il n’y avait pas d’objectif assigné au français, concernant la qualification au mondial 2014. C’est pourquoi, il n’a pas été emporté par la tempête de l’élimination des Lions de la course de ces joutes. La deuxième partie du contrat exige une qualification à la Can 2015. Cet objectif bouscule déjà les vacances d’Alain Giresse. Dans cette perspective, trois points devront intéresser le technicien français : la recherche des sparring Partner pour occuper l’espace, la greffe de son équipe et la question de l’intégration des joueurs locaux. L’hiver s’annonce donc studieux.
Le profil des adversaires pour les amicaux
D’ici à la prochaine Can 2015, il y a une éternité. Alain Giresse et ses poulains ne seront en activité qu’en septembre 2014, début des éliminatoires de la Can 2015. Avant cette date, le Sénégal ne pourra profitera que d’une seule date FIFA, pour la mise au vert de sa sélection : le 5 mars de l’année prochaine. Outre cette date FIFA, le technicien français peut aussi profiter de la Coupe du monde, pour jouer quelques matchs amicaux. Pour occuper ces espaces, Giresse doit se trouver un adversaire de taille à la dimension de son équipe qui a pris du galon. Excepté les cinq représentants africains au mondial du Brésil, il y aura des équipes disposées à se frotter au Sénégal. Autre paramètre, la prise de contact d’Alain Giresse avec le public sénégalais. L’ouverture du stade Léopold Sédar Senghor dans quelques mois pourrait permettre à l’ancien coach du Mali de s’adapter à l’environnement, en acceptant de jouer un match. Parce que depuis sa nomination à la tête des Lions, Alain Giresse n’a pas encore vécu l’euphorie du public dakarois. C’est un aspect important qu’il doit tenir en compte, avant de passer à la trappe dans un match officiel.
La greffe de son équipe : Le cas Demba Ba
Le public sénégalais est content de trouver un groupe soudé des Lions qui s’est dévoilé contre la Côte d’Ivoire, en match retour des barrages du mondial 2014. Alain Giresse lui est un peu hésitant. «Je n’ai pas une équipe à 100% ficelée. Il peut encore y avoir des changements. Il faut surtout être vigilant», avait-il confié dans la presse. Ce changement pourrait ne pas concerner un joueur qui n’a pas fait ses preuves. Les enseignements du dernier match des Lions exigent le retour d’un ténor. Ferdinand Coly, ancien de la génération 2002, exhorte le retour de Demba Ba, écarté du groupe depuis contre l’Angola. «Le Sénégal a beaucoup tiré au but…Ne serait-ce qu’en un 1/4 d’heure ou 20 minutes dans la surface, Demba Bâ pourrait faire la différence», a-t-il soutenu. Alain Giresse est alors dans un dilemme concernant l’attaquant des blues. Il doit pouvoir réfléchir sur les avis des observateurs et techniciens qui demandent activement l’ancien attaquant de Newcastle. Mis à part le cas Demba Ba, le dossier Mbaye Niang sera un projet pour Giresse qui tient beaucoup à ce joueur.
L’intégration des joueurs locaux
Le 1er août dernier, deux jours locaux, Ousmane Mané de Diambars et Abdoulaye Seck du Casa Sports, avaient été écartés du groupe d’Alain Giresse, devant prendre part au match amical contre la Zambie, deux semaines après. La raison est que le championnat national avait bouclé sa saison, les joueurs étaient en manque de temps de jeu. Une situation qui va provoquer un important flux entrant, avec l’arrivée de Papy Djilobodji, Issa Cissokho, Alfred Ndiaye et Henri Saivet. Une satisfaction pour le Sénégal. Intégrer un joueur local dans la sélection est une politique de valorisation du championnat national. Alain Giresse doit y réfléchir.
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