Le football africain doit former des techniciens de haut niveau pouvant diriger les sélections nationales du continent pour de cette manière apporter de la crédibilité à la pratique de la discipline en Afrique, a estimé le Ghanéen Ben Koufie, instructeur à la Confédération africaine de football (CAF).
Evoquant le nombre élevé de techniciens étrangers officiant dans les sélections africaines, le technicien ghanéen a déclaré que cette donne doit changer, dans des propos rapportés par la BBC.
« Cela ne peut plus continuer et il y va de notre crédibilité », a dit le technicien, qui vient d’animer en Afrique du Sud, un séminaire (20-22 novembre) pour l’obtention d’une licence d’entraîneur.
Sur les 10 équipes nationales présentes aux barrages qualificatifs à la coupe du monde, seules trois sont dirigées par des techniciens locaux, a-t-il rappelé, en parlant du Ghana, du Nigeria et de l’Ethiopie.
Les deux premières sélections citées, dirigées respectivement par Kwesi Appiah et Stephen Keshi, seront présentes à la phase finale de la Coupe du monde 2014. Keshi avait éliminé l’équipe d’Ethiopie dirigée par Sewnet Bishaw (2-1 et 2-0).
Keshi, justement, avait soulevé un tollé en janvier dernier en affirmant que les entraîneurs étrangers officiant en Afrique, n’étaient intéressés que par l’argent. « Je ne suis pas raciste mais je ne vois pas ce qu’ils font et que les techniciens africains sont incapables de faire », avait-il souligné.
Selon les dispositions de la CAF, l’obtention de la licence A qui est devenue nécessaire pour diriger une sélection nationale. En Afrique du Sud, parmi les techniciens ayant suivi la formation, il y avait Gordon Igesund, l’entraîneur des Bafana-Bafana de l’Afrique du Sud.
A la question de savoir si de tels techniciens sont obligés de se soumettre à ce genre de séminaire, le formateur a indiqué que même si on est capable de conduire une voiture, on a toujours besoin d’un permis.
APS