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De retour à Dakar pour quelques jours, Alain Giresse est revenu sur l’élimination du Sénégal à la CAN 2015. Pour le désormais ex-sélectionneur des Lions de la Teranga, “il n’a pas manqué grand chose” pour sortir du groupe de la mort. Défendant son bilan, il explique notamment l’échec en Guinée Equatoriale par des “fissures” apparues au sein du groupe.

Alain Giresse est de retour à Dakar. Après plusieurs semaines passées en France à digérer l’élimination précoce de la CAN 2015, le désormais ex-sélectionneur des Lions de la Teranga a fait son retour au Sénégal dimanche. Juste pour quelques jours. Le temps de débarrasser son bureau, remettre un rapport d’activité à la Fédération et quitter sa résidence de fonction.

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Persona non grata au Sénégal depuis l’élimination houleuse en Guinée Equatoriale, le technicien français a tout de même accepté de revenir sur le parcours des Lions de la Teranga pour la télévision sénégalaise, affirmant ressentir “de la déception et des regrets également. Avec le recul et l’analyse, on peut dire qu’il n’a pas manqué grand chose“, assure-t-il.

En quête d’explications à cette sortie de route prématurée, l’ancien Bordelais pointe du doigt l’état d’esprit du groupe, qui s’est détérioré au cours de la compétition. “Entre les qualifications et la phase finale, le groupe n’a pas tout à fait vécu de la même façon. L’attitude et le comportement des joueurs ont changé“, note-t-il. “Des choses se sont fissurées. Les joueurs qui n’étaient pas alignés ont mal vécu leur situation. Aussi bizarre que cela puisse paraître, cela n’était pas le cas en qualification. Pourtant c’était la même chose“, s’étonne-t-il.

Est-ce que c’est parce qu’on maîtrisait mal une phase finale ou alors certains avaient-ils une rancœur de ne pas jouer ?“, s’interroge l’ancien sélectionneur du Bénin. Quoi qu’il en soit, ces changement ont selon lui “entraîné un manque d’unité collective, contrairement aux qualifications.

Bilan pas foncièrement négatif

Alain Giresse en est persuadé, tout n’est pas à jeter dans ses deux ans passés à la tête des Lions de la Teranga. “Somme toute, ce qui est paradoxal, c’est que le bilan n’est pas foncièrement négatif“, clame-t-il. “Bien sûr, on se centre sur l’élimination. Mais je pars avec une équipe qui a des bases. On ne peut pas dire qu’elles n’existent pas. Les éliminatoires, tout ça, ce n’est pas dû au hasard“, argue-t-il, tableaux et chiffres à l’appui. Le technicien français souligne que son équipe n’a été défaite que trois fois en vingt-deux matches. Sans doute que son rapport met également en avant la progression au classement FIFA puisque le Sénégal est passée du 65e au 36e rang en deux ans.

On a avancé. Est-ce qu’on était prêts ? Non“, nuance-t-il. “Je suis conscient que l’équipe avait encore besoin de s’améliorer. On était en train. On devait encore progresser pour atteindre le haut niveau, mais on avait quand même déjà bien progressé“. Pas sûr que tout le monde soit du même avis au Sénégal.

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