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Autant on a été exigeant sur la forme comme sur le fond pour la victoire contre l’Egypte, autant le succès acquis avec moins d’enjoliveurs devant le Botswana peut passer. Avec ce résultat, les «Lions» sont plus que jamais lancés dans les qualifications à la Can-2015. En plus d’avoir les faveurs du calendrier, avec la réception de la Tunisie, co-leader, le 11 octobre prochain.

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Entre Dakar (contre l’Egypte) et Gaborone (devant le Botswana), le résultat des «Lions» devant ses adversaires n’a pas changé (2-0). Et encore, on a retrouvé quasiment les mêmes hommes pour assurer le succès d’un match à l’autre. Dame Ndoye qui était double passeur contre les « Pharaons», s’est également remis en lumière, en se transformant en buteur contre les «Zèbres». Et à ce jeu des similitudes,  Sadio Mané, buteur contre Egypte, l’est redevenu contre le Botswana… en plus d’être passeur décisif. Il ne manque que Mame Biram Diouf pour retrouver le trio gagnant d’il y a quelques jours.

Il y a cependant un point où le succès de Gaborone trahit celui de Dakar. Car force est de reconnaître que les «Lions» n’ont pas rendu la même copie pour aboutir au même résultat. C’est avec moins de rythme et à la limite un jeu laborieux qu’ils sont venus à bout des Botswanais. Le réalisme a fait foi cette fois et on pourra toujours se dire que la finalité fera toujours du bien à l’équipe. Car les succès difficilement acquis  rendent souvent plus forte les équipes en construction. C’est important. Surtout quand ils portent des empreintes significatives.

Pour la première fois, depuis qu’il a été nommé sélectionneur national en janvier 2013, Giresse a aligné le même onze en deux matches. Les occasions ne lui ont pas manqué pour le faire (13 matches), le temps aussi a été largement suffi (20 mois). Mais l’essentiel, dira certains, est d’arriver enfin à voir une équipe stable se dessiner dans la «Tanière». N’en déplaise aux cadres comme Demba Bâ et Papiss Cissé, on ne brille pas toujours par son absence. Mais aussi aux cadres qui sont restés sur le banc à l’image de Mouhamed Diamé et de Moussa Sow.

C’est à la 3e mn du match d’hier que le Sénégal s’est d’abord signalé avec un tir cadré. Dame Ndoye récupère un ballon mal négocié par les «Zèbres», se met face au portier botswanais, dans une position un peu excentré, et se trouve devant plusieurs options : une remise au point de penalty pour Mame Biram Diouf, un contrôle de plus pour être plus prêt du but ou une frappe directe qui ne peut trahir qu’un gardien anglais en méforme. Il a choisi la dernière… qui n’était pas la meilleure.

Frayeur dans les camps des Botswanais qui, avec cette occasion, se rendent comptent que le Sénégal est venu à Gaborone pour jouer la victoire. D’ailleurs, si Dame Ndoye, très en vue en ce début du match, avait mieux soigné sa passe en profondeur pour Mame Biram Diouf, bien partie dans l’espace, cela aurait fait mouche (7e mn).

A la 20e mn, un coup de tête puissant de Kara Mbodji, sur un coup franc tiré par Dame Ndoye, n’a pas inquiété le portier des «Zèbres». Ces derniers, piégés comme des gamins, tournaient autour des zones mortes laissées par les «Lions» sans pouvoir faire peur à la défense du Sénégal en cette première période. Leur capitaine réussira à catapulter un puissant coup de tête sur un centre, mais Coundoul était bien sur ses appuis.

Inquiétudes – Le Sénégal a joué la demi-heure de jeu sans pouvoir marquer le but libérateur. Malgré les occasions plus ou moins franches des «Lions», la défense botswanaise a refusé de plier. Or l’Egypte avait pris son premier but à la 16e mn de jeu. Cette fois il a fallu attendre 18 mn de plus pour voir, à la 34e mn le but du Sénégal.

Sur une action terminée en une deux entre Sadio Mané et Mame Biram Diouf, le premier cité se présente face au gardien adverse pour mettre la balle hors portée, d’un joli intérieur du pied. C’est le 6e but du joueur de Southampton sous les couleurs nationales, mais aussi son deuxième en moins d’une semaine. Impossible de passer sous silence l’intelligence de Mame Biram sur la passe décisive. Beaucoup de joueurs auraient fait le contrôle de trop qui aurait poussé Sadio Mané dans la nasse du hors jeu.

Avec cette ouverture du score, les esprits pouvaient s’apaiser sur le banc des «Lions». S’il était plus sûr de faire le break et saper le moral de ces «Zèbres» avant la pause, ce second but n’arrivera pas, malgré les deux dernières occasions sénégalaises aux 38e et 41e mn.

Au retour des vestiaires, les «Zèbres» s’imposent un sursaut d’orgueil pour se montrer dangereux à trois reprises (45e, 46e et 47e mn). Mais la défense sénégalaise bien regroupée, aide avec intelligence Coundoul à se protéger des tentatives botswanaises. Et à la 48e mn, les «Lions» font sonner un avertissement qui montre qu’ils sont toujours là. Sadio Mané, dans ses chevauchées, est stoppé de manière irrégulière à gauche de l’entrée de la surface adversaire. Dame Ndoye se charge de la sentence et prend tout le monde à contrepied en décalant devant la surface pour Mame Biram. Ce dernier, qui ne s’attendait sans doute pas à un tel caviar, se loupe.

Plus en vue en deuxième période, les Botswanais multiplient les assauts. D’ailleurs, une perte de balle de Djilobodji devant sa surface aurait pu leur donner l’occasion de revenir au score si Coundoul n’avait pas été vigilant. Les occasions botswanaises se sont ensuite multipliées (65e, 68e et 72e mn) jusqu’à ce Dame Ndoye signe le break à la 83e mn.

Sur un centre de Sadio Mané depuis le coté droit, Dame Ndoye qui rodait dans la surface met la balle au fond et anéantit les derniers espoirs d’égalisation des adversaires du Sénégal. Il venait de marquer son septième but en équipe nationale, le deuxième avec Giresse après celui inscrit contre la Zambie (1-1), le 14 août 2013, à Paris. Dame – Sadio, ça promet…

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