Dimanche soir, Copa Barry a fait taire tous ses détracteurs après avoir offert la deuxième Coupe d’Afrique des Nations à son pays, la Côte d’Ivoire au terme des tirs au but face au Ghana (0-0, tab 9-8). Une manière pour un banni de prendre sa revanche.
Certes le dernier match de la 30e édition de la Coupe d’Afrique des Nations 2015 entre la Côte d’Ivoire et le Ghana (0-0, 9 tab 8) n’a pas offert un grand spectacle au terme des 120 minutes de jeu, mais son épilogue a été épique et étouffant de suspense. Comme souvent en pareille circonstance, un homme est sorti du lot à l’image de Copa Barry, devenu héros de tout un pays.
Ironie du sort
Ironie du sort, la carrière internationale du gardien de but ivoirien avait jusque là été jalonnée par les critiques et les moqueries comme l’a si bien justifié le principal concerné «J’ai été critiqué, mais je suis capable de progresser », a déclaré Barry au micro de Canal+, soulignant que « Je ne suis pas grand par le talent, ni par la taille, mais j’ai envie de progresser, j’ai travaillé pour l’équipe».
Le portier de Lokeren (D1 Belgique) a aussi fondu en larmes. La raison : «Ma maman souffrait parce que je ne jouais pas. Merci à elle, merci à tous les Ivoiriens. Le foot m’a permis de voyager, il n’y a pas de place pour tout le monde ; mais il y a la place pour le travail. Dieu m’a récompensé», a-t-il ajouté.
Pourtant, Boubacar de son vrai prénom ne devait même pas jouer ce match. Il a profité du forfait pour blessure du portier titulaire, Sylvain Gbohouo pour retrouver les buts ivoiriens. Ce qui a d’ailleurs porté ses fruits puisqu’au bout du suspense, il a marqué le dernier tir victorieux des Eléphants après avoir repoussé la tentative de son confrère ghanéen.
Sortir la tête haute
Après avoir permis à son pays de remporter le titre tant convoité depuis 1992, l’année du dernier sacre, Copa Barry peut désormais prendre sa retraite internationale la tête haute. A 35 ans avec à la clé, un trophée continental, l’heure de dire stop est certainement arrivée.
