Publicité

Diambars a vécu, hier, une ambiance festive comme l’Institut n’en a jamais connu. Une journée spéciale pour l’inauguration officielle de ce joyau niché au cœur de la commune de Saly, dans le département de Mbour. Ambiance. 
La journée a très mal démarré pour quelques journalistes qui avaient décidé d’investir les lieux un peu plus tôt.

Publicité

Dans une cacophonie totale, ils ont dû ravaler leur colère, incapables de convaincre les éléments de la Gendarmerie postés à l’entrée réservée aux invités. Les cartes de presse n’ont pas servi de visa pour accéder aux locaux de l’Institut qui a pourtant invité toute la presse à cette manifestation célébrant ses 10 ans d’existence. « Même si vous êtes journalistes, vous n’entrez pas parce qu’on n’a pas reçu d’ordre pour laisser passer quelqu’un qui n’a pas de carte d’invitation. Adressez-vous aux organisateurs, qu’ils parlent au commandant », assène l’homme en tenue chargé du tri des invités. Premier couac dans l’organisation des festivités des 10 ans de Diambars.

Ce qui a eu le don de provoquer l’ire des journalistes. « Il faut qu’on apprenne à se faire respecter. A chaque fois que Diambars organise une manifestation, c’est toujours comme ça, les gens ne respectent jamais la presse. Vous pensez que c’est normal ? » rouspète Aliou Bâ, journaliste à Mbour. Mais alors que les journalistes se lamentaient sur leur sort, les propriétaires des lieux, Jimmy Adjovi Boco et Bernard Lama se faisaient bloquer à leur tour, au même titre que l’ancien président de l’Assemblée nationale, Youssou Diagne, et le conseiller spécial en sport du chef de l’Etat, Ndongo Ndiaye, qui ont dû attendre des laissez-passer pour pouvoir accéder à l’intérieur. Tout le monde comprenait alors qu’il était vain de rouspéter. Il fallait attendre sagement et garder sa colère pour soi. De toutes les façons, les gendarmes n’en avaient cure.
Après près d’une heure d’attente, le patron des forces de l’ordre arrive enfin. Ouf ! Soulagement de courte durée, plus infernale était encore l’attente. Attendu à 13 heures, le président de la République n’est arrivé qu’à 15 heures passées, retenu par d’autres obligations dans d’autres lieux de la ville de Mbour. Mais, les organisateurs n’ont pas manqué d’inspiration pour atténuer le supplice des invités étouffés par une chaleur accablante dans un centre sportif transformé en une géante salle de conférence à l’air libre. D’abord, un duo de rappeurs qui ont interprété un hymne à la gloire des champions. Ensuite, Carlou D qui, avec sa guitare acoustique, a réussi à faire oublier pendant quelques minutes les aléas du climat, accompagnant dans ses mélodies envoûtantes les jeunes du centre. Invités à faire une démonstration, quatre pensionnaires de l’Institut ont fait étalage de leur talent, au grand bonheur du public, surtout des parents qui étaient venus nombreux pour partager ces moments uniques. Puis, un long silence, aussi ennuyeux qu’affligeant.

Et soudain, les sirènes retentirent de loin. Un nouveau cri de soulagement. Mais, grosse déception, car il a fallu encore attendre un bon quart d’heure avant de voir enfin la silhouette du président et calmer les esprits excités par les propos laudateurs des griots. Farba Ngom ayant troqué son costume de député pour renfiler sa tunique de griot, accompagné dans cette tâche par d’autres complimenteurs. On se serait cru à un meeting politique. Arriva enfin le Président Macky Sall, accueilli par une haie d’honneur dressée par les pensionnaires de l’Institut, le vacarme du Mc griot empêchant d’entendre l’hymne national chanté par ces jeunes qui font la fierté de Diambars. La fête pouvait enfin commencer.

©Lesoleil

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici