Pendant les trois prochains mois, certains «Lions» auront un double souci. Leur retard en équipe nationale, où ils ne sont pas en position de titulaire, ils ne peuvent le combler qu’en flambant au sein de leurs clubs Ligue 1. D’ici la prochaine date Fifa prévue le 5 mars 2014, les combats à distance vont être rude pour revenir en force dans la «Tanière».
ISSA NDOYE – CHEIKH NDIAYE
Des gardiens faits pour le banc
En équipe nationale, c’est devenu clair que Bouna Counoul est le n°1 du trio des gardiens convoqués lors des derniers matches. Sauf qu’à cause de ses sorties pas totalement rassurantes, un nouveau larron pourrait s’inviter dans la «Tanière». Aucun ne signale à l’horizon, mais le cas échéant Cheikh Ndiaye ou Issa Ndoye devrait céder sa place. Le premier est en Ligue 1 (Rennes) et le second en Ligue 2 (Créteil). Tous les deux étant d’éternels remplaçants en club, la concurrence s’annonce rude entre deux joueurs de même statut. Le Rennais possède un léger avantage pour son vécu dans la «Tanière».
ISSA CISSOKHO – LAMINE GASSAMA – ZARGO TOURE
Sané, arbitre d’une guerre à trois
Giresse a eu à faire confiance à chacun d’eux. Mais en voyant coulisser Lamine Sané à droite contre la Côte d’Ivoire, le 16 novembre dernier, ce positionnement pourrait fermer la porte à Cissokho, Gassama et Zargo Touré. Si Giresse part de cette bonne performance pour le fixer à ce poste qui fut son premier en sélection, le débat sur la concurrence pourrait être clos. Resterait à désigner le dauphin.
Issa Cissokho, indiscutable sur le flanc droit de Nantes, a les bonnes cartes en main. Par contre, son manque de temps de jeu en équipe nationale (83 mn en 2 matches) constitue un handicape devant ses concurrents qui ont du vécu et de l’expérience internationale. Mais si Giresse remet Lamine Sané au centre de la défense, un boulevard lui sera ouvert à droite. Les prochains matches amicaux vont sans doute permettre au sélectionneur national de mesurer le potentiel du Nantais avec les «Lions»
Lamine Gassama a perdu un pouvoir qui lui semblait acquis après cinq matches, dont quatre comme titulaire (367 mn). S’étant complètement loupé à Abidjan, lors du match aller contre les «Eléphants», en octobre dernier, il a été renvoyé au placard. Sa situation n’est guère meilleure à Lorient, où il est devenu remplaçant depuis presque deux mois. La «trêve» dans les matches internationaux lui offre l’occasion de se refaire une santé en club afin de pouvoir revenir en équipe nationale. Ne serait-ce que pour être une doublure.
Zargo Touré a effectué son retour contre la Côte d’Ivoire, le 16 novembre, mais a vu Giresse donner le flanc droit à Lamine Sané. Ayant raté cette occasion pour se distinguer, il continue de vivre avec ses déficits. D’abord il évolue en Ligue 2 avec Le Havre. Ensuite, il évolue en défense centrale ou au milieu avec son club. Cela n’en fait pas le latéral type qu’il a naguère été. Cependant, le fait qu’il ait appelé au détriment de Gassama prouve que ce handicap n’a pas été décisif dans le choix du sélectionneur.
PAPY DJILABODJI – LAMINE SANE
Entre retour et confirmation
Irréprochable lors de Sénégal-Côte d’Ivoire (1-1), Djilabodji apparaît désormais comme un pilier central dans l’axe. Mais un match ne suffit pas fixer des certitudes et il y a toujours la concurrence de Sané qui peut peser sur la charnière centrale. Le Nantais a cependant les armes pour faire face. Patron dans la défense de Nantes, Djilabodji accumule les bonnes performances. S’il garde le tempo pendant les trois prochains mois et que Nantes continue à se porter aussi bien qu’aujourd’hui, il peut dormir tranquille en pensant à la sélection nationale.
Lamine Sané a deux cordes à son arc. Couteau à double lame, il peut servir en défense centrale ou sur le couloir droit. Par contre, il a aussi besoin de refaire son image. Critique à Bordeaux pour son manque de concentration notoire, ce fait le caractérise aussi en équipe nationale. Et il n’y aura pas toujours un match aussi tendu que celui contre les Ivoiriens pour le maintenir en éveil. Djilabodji et Kara ont montré qu’il n’est pas indispensable dans l’axe, à droite également Cissokho montre avec Nantes qu’il n’est pas un manchot. En plus, dans ce genre de situations, c’est souvent le polyvalent qui perd quand le choix se fait entre des joueurs clés pour deux postes disponibles.
CHEIKH MBENGUE – PAPE NDIAYE SOUARE
La «Souaré» est loin d’être terminée
Pape Ndiaye Souaré a le vent en poupe. Aussi bien en club qu’en sélection. Pour autant, il ne devrait pas dormir sur ses lauriers. Car malgré ses 403 mn en 5 matches, il n’a pas creusé l’écart devant Cheikh Mbengue. Ce dernier, bien que remplaçant en équipe nationale, joue titulaire dans la défense de Rennes et pourrait rebondir à tout moment. Mais le Lillois ne fait pas moins en club. Titulaire et buteur à Lille, Souaré attire les projecteurs depuis quelques journées. Qui plus est, il évolue dans un club qui joue les premiers rôles en Ligue 1. De quoi donner de la crédibilité à un jeune qui a déjà montré qu’il est titulaire idéal pour le couloir gauche des «Lions». La bataille a distance dans les trois prochains mois, s’annonce rude.
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