Abdoulaye Sarr, l’entraîneur du Diaraf, a sa propre philosophie sur l’adversaire qu’il est appelé à croiser en compétitions africaines ; le respecter, mais ne pas se focaliser sur ses atouts et qualités. En ancien sélectionneur national des « Lions », qui a croisé diverses équipes, ce technicien a appris à se faire une religion au fil de ses expériences. Et la confrontation, le week-end prochain, des « Vert et blanc » avec Dwarfs du Ghana en préliminaires de la Coupe de la Confédération africaine de football (Caf) s’inscrit dans cette même logique. « Si l’on se fie à la philosophie de jeu du Ghana, en général, ses équipes aiment le jeu dans un football très latin avec beaucoup de réflexion au plan tactique et aussi beaucoup de technicité. Donc, c’est un football qu’on connaît car ce n’est pas une première qu’une équipe sénégalaise rencontre une équipe ghanéenne. Maintenant, sur les spécificités de cette équipe de Dwarfs, on n’a pas assez d’éléments, mais quand même, on s’est renseigné et l’on sait que c’est une équipe qui va tout faire pour se rassurer à domicile avant d’entreprendre le match retour la semaine suivante », a-t-il dit au sortir de la séance d’entraînement qu’il a eue avec son équipe au stade Demba Diop. A lui donc de tenter de faire déjouer l’adversaire car sachant que celui-ci viendra avec la nette intention d’attaquer. « Evidemment, on s’attend à cela, mais on ne sera pas attentiste, on va essayer d’imposer notre jeu même en territoire adverse, en mettant la pression. On est en train de mettre la dernière touche sur tous les aspects de l’entraînement, sur tous les plans. Vous savez, le haut niveau, c’est beaucoup d’intensité, des choix tactiques très solides ; il ne faut rien négliger. Notre rôle sur le terrain, c’est d’emmener les joueurs vers le jour-j avec assez de punch pour pouvoir atteindre l’objectif. On a une équipe jeune, mais on se servira de notre vécu pour essayer de mettre nos garçons sur orbite », a-t-il ajouté.
Même si l’on avance que cette équipe ghanéenne n’est pas au meilleur de sa forme, Abdoulaye Sarr préfère relativiser. Car, à son avis, il faut laisser de côté les idées préconçues d’autant que « ce n’est plus le championnat sénégalais ou ghanéen. C’est la coupe d’Afrique, donc les joueurs vont tout de suite se transcender, se sublimer parce que sachant qu’ils représentent une Nation. Je ne connais pas l’équipe ghanéenne, je ne vis pas les réalités de l’équipe, je ne vis pas la proximité du championnat ghanéen pour prétendre effectuer un déplacement fructueux. L’adversaire, il ne faut pas trop le regarder, il faut le respecter certes, mais il faut compter sur ses propres forces. Donc, on se prépare tout en sachant que ce sera une autre dimension » que les joutes locales, a averti l’entraîneur du Diaraf.
Lesoleil