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Demba Ba était l’invité de RMC Sport ce mardi, à la veille du déplacement de Newcastle à Manchester United (17h) lors du Boxing Day. L’attaquant sénégalais (27 ans) prend les rumeurs du mercato avec prudence.

 

Demba, c’est votre deuxième saison à Newcastle. Prenez-vous l’habitude de jouer pendant les fêtes ?

Vous savez, c’est plaisant. C’est une période où les gens viennent en masse au stade avec leurs familles et l’atmosphère est vraiment spéciale. Après, c’est vrai que comme on a déjà fait toute la première partie de saison, on est un peu fatigué. Mais il faut aller puiser dans ses ressources et bien se reposer entre les matchs parce qu’ils s’enchainent rapidement.

Vous avez déjà 18 matchs dans les jambes. Ce n’est pas trop dur mentalement de savoir qu’il n’y aura pas de pause jusqu’au mois de mai ?

Quand la saison démarre, on sait déjà qu’on en a jusqu’au mois de mai. On a du mois d’août jusqu’au mois de décembre pour se préparer. Mais on est dans un championnat où, surtout à Newcastle, on a beaucoup de repos. Quand il y a l’équipe nationale, ils nous laissent trois ou quatre jours de repos dans la semaine. Pareil quand on a notre programme d’entrainement normal, on a souvent des jours de repos en semaine.

Racontez-nous la préparation du Boxing Day ?

C’est vrai que c’est étrange. On prend l’avion la veille, comme pour un match du samedi après-midi, mais d’habitude quand on arrive à l’hôtel, il y a toujours plein de monde. Et là, on arrive le jour de Noël et c’est totalement vide. Il n’y a quasiment personne, il n’y a que nous. Le lendemain, on se lève, on se prépare, on va au stade. Les rues sont vides et là, on arrive au stade et il y a une masse de gens prêts à supporter leur équipe. Ils ne sortent qu’au moment du match. Avant ça, il n’y a personne dans la ville.

Quel sera l’objectif face à Manchester United ?

Dans la situation où on est (14e), on n’a rien à perdre. Tout le monde pense qu’on va prendre une raclée et c’est à nous de faire preuve de caractère et d’y aller. Parce que c’est vrai qu’on n’est pas dans la meilleure des situations. Mais on n’a rien à perdre. Si on perd, pour les gens, ce sera normal. Mais si on gagne, on aura fait l’exploit. Donc on va y aller et tout faire pour créer l’exploit.

« Jouer pour un club qui a un gros projet »

Avec vos 11 buts, vous êtes sur les talons de Robin van Persie (12). Ça vous motive de finir devant lui ?

En fait, je ne me compare pas aux autres. J’essaye de tout donner quand je suis sur le terrain et je n’ai pas d’objectifs sur toute la saison. C’est match après match. On m’a pris pour être attaquant et être attaquant, c’est marquer des buts. Alors quand je rentre sur le terrain, j’essaye de faire mon job de la meilleure des manières.

Un job que vous faites plutôt bien, puisque vous avez attiré l’attention des gros bras de Premier League. Vous êtes prêt à quitter Newcastle ?

Non, pas vraiment. Vous savez, je suis là et les gens spéculent beaucoup. Il y a beaucoup de choses qui circulent sur internet, dans les journaux, mais moi je suis là et tant que je suis là, je donnerai tout ce qu’il y a à donner pour le club. Et si un jour je devais partir, je partirais la tête haute parce que j’ai toujours tout donné. Et personne n’aura rien à me reprocher.

Mais on peut imaginer que le fait de jouer un titre pourrait vous séduire…

Bien sûr, ce sont des clubs qui tous les ans cherchent des titres. Depuis que je joue au football, je n’avais pas encore le potentiel pour prétendre jouer dans un club qui joue le titre tous les ans. Mais c’est vrai que j’aspire à jouer pour un club qui a un gros projet et qui essaye toujours d’aller vers l’avant. C’est ce qui s’est passé quand je suis allé àHoffenheim. Quand je suis arrivé à Newcastle, pareil. Donc c’est vrai que je cherche à finir ma carrière dans une équipe qui a des projets pour l’avenir mais aussi qui joue le titre.

« Avec Zlatan, marquer deviendra beaucoup plus facile ! »

On parle beaucoup d’Arsenal, un club francophone, avec un projet sur le long terme…

Arsenal est un club qui n’a plus gagné de titre depuis bien longtemps,  mais c’est vrai que c’est un club qui attire tout footballeur. Mais comme je l’ai dit et répété : ce sont les gens qui parlent dans les journaux car pour le moment, entre moi et Arsenal, il n’y a pas grand-chose…

Ça veut donc dire qu’il n’y a pas rien…

Voilà, c’est ça. Ça veut dire que je suis dans mon club pour le moment et le jour où je devrai partir, j’analyserai la situation. Si c’est mieux pour moi de rester, je resterai. Et si c’est mieux pour moi de partir, je partirai. Après, c’est mieux d’aller quelque part où il y a beaucoup de Français, parce qu’on s’adapte beaucoup plus facilement. Mais pour l’instant, ça n’est pas au programme.

Vous êtes originaire de Sèvres. On ne résiste pas à la question : un départ au PSG, vous l’envisagez ?

Le PSG, je le regarde comme un fan, comme un supporter. Je n’ai jamais caché mon attirance pour ce club en tant que supporter et depuis tout petit. Maintenant, ils sont en train de faire des choses qui sont très importantes, de gros projets pour le futur.  Et bien sûr, ça me plairait de pouvoir jouer sous les couleurs d’une équipe que je supporte. Mais comme je vous l’ai dit pour Arsenal, c’est quelque chose qui est encore bien lointain. Pour l’instant, je me concentre sur ce que j’ai à faire en club. Sortir Newcastle de la galère dans laquelle nous sommes. Mais c’est vrai que le PSG est un club particulier pour moi.

Et jouer avec Zlatan Ibrahimovic, ça vous fait rêver ?

Je peux vous dire que si un jour je joue avec Zlatan, marquer des buts deviendra beaucoup plus facile !

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