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L’histoire des confrontations Sénégal-Tunisie a laissé au travers de la gorge des supporters sénégalais une amère saveur de regrets, de tâche inaccomplie, d’efforts injustement récompensés. Le fantôme de Radés ressurgit à la veille de la confrontation à Dakar, drapé dans le sinistre brouillard du 7 février 2004 où les Lions se sont perdus au stade des quarts de finale (éliminés par 1 but de la tête de Jaouhar Mnari à la 65ème minute). Dans le même temps, les tribulations de Tamalé au Ghana (Can 2008) refont surface, ressassant les moments d’une équipe fébrile (match nul 2-2 en phase de poules). Aujourd’hui les générations de joueurs se sont succédé. L’époque des El Hadji Diouf, Lamine Sakho, Pape Malick Diop, Salif Diao qui avaient croisé la route des Ali Boumnijel, Khaled Badra, Anis Ayari, Rhadi Jaïdi, Sélim Bénachour, Francileudo Santos et Mnari, est révolue. Elle a cédé le pas, quatre ans plus tard à la génération sénégalaise composée de Bayal Sall, Guirane Ndao, Ousmane Ndoye, drivée par Henryk Kasperczack. Là encore, Issam Jemâa, Yassine Chikhaoui, Majdi Traoui ont chahuté le rêve du douzième Gaïndé.

Le plus douloureux était que l’équipe sénégalaise a toujours, pendant ces deux confrontations était un ton au-dessus de son adversaire tunisien, avant d’être toujours mal récompensée. A Tamalé, les Tu­nisiens, trop heureux de s’en tirer en si bon compte, ont fêté le match nul comme une victoire, tant les Lions avaient dominé les débats avant de se laisser surprendre par un missile des 25 mètres de Traoui qui crucifiait Tony Silva. Aujourd’hui, les héritiers de ces générations, même s’ils l’exercent par procuration, doivent avoir à cœur de corriger ces accidents de l’histoire. Mais il leur faut avant tout conjurer la manie tricheuse des Tunisiens, passés maîtres dans l’art des simulations, et qui se vautrent à terre au moindre contact. Dépité, d’être sorti en quarts, Guy Stéphan, le coach sénégalais confiait : «Ce match s’est joué sur une erreur d’arbitrage. Je suis déçu. Avant le but, il y a avait faute, les images télévisées en témoignent. Mon équipe s’est ar­rêtée sur une faute non sifflée. Cette rencontre a basculé sur ce coup de dé.» Samedi et mercredi, Sadio Mané, Papiss Cissé, Djilo­bodji auront l’occasion de jeter encore les dés.

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