Le nouveau milieu de terrain du Fc Nantes va renouer avec la Ligue 1, après un passage à vide en Espagne où il a passé plus de temps dans son salon que sur les pelouses de la Liga. Rien de mieux qu’un retour en France, où Rémi Gomis espère retrouver le sourire et la Sélection nationale.
LA SELECTION – Doté d’un important volume de jeu, Rémi Gomis espère vite retrouver son meilleur niveau. Afin de revenir en équipe nationale où il fut appelé pour la première fois en juin 2008. Son histoire avec le Sénégal, où il a encore des oncles et des tantes, n’a pas été une réussite. Sa première sélection, en barrage pour la Coupe du monde 2010, s’est soldée par un match nul synonyme d’élimination. De tous les rendez-vous, il joue peu, à cause de quelques blessures. Puis, il fait partie de la déroute des «Lions» de la Teranga à la Can 2008. «Pendant ma période difficile, Alain Giresse, le sélectionneur, a pris de mes nouvelles. C’était important de savoir que je comptais toujours pour lui. J’espère lui rendre la pareille. Cela passe par de bonnes prestations avec le Fc Nantes», sait l’homme aux 174 matches de Ligue 1 (8 buts). Un vécu important pour apporter de l’expérience et de la maturité à un milieu de terrain jaune et vert assez jeune. «Il devra forcer sa nature, mais ce rôle de cadre peut lui plaire», avance Daniel Sanchez. À Laval, Rémi Gomis a déjà assumé le rôle de capitaine chez les jeunes.
LE TEMPS PERDU – 21 minutes en match officiel. Voilà le bilan de Rémi Gomis, fraîchement débarqué au FC Nantes, ces six derniers mois. Figure du championnat de France de Ligue 1, ce milieu de terrain défensif a décidé, l’été dernier, de tenter l’aventure à l’étranger. «J’avais très envie de jouer en Angleterre. On m’a promis des choses. Mais finalement, je me suis retrouvé sans club, explique l’enfant de Fontenay-le-Fleury, né à Versailles (Yvelines), il y a 29 ans. J’ai finalement signé à Levante (Liga), où l’entraîneur m’a dit qu’il comptait faire de moi une pièce maîtresse de l’équipe.» Arrivé en fin août dans le club espagnol, Gomis a sans doute payé l’absence de préparation collective. «J’étais un peu à court de forme, mais le coach m’a dit qu’il m’intégrerait petit à petit.» Il a porté le maillot de Levante lors de deux matches amicaux et pendant 21 minutes en Coupe du Roi. Une première pour ce joueur habitué au statut de titulaire depuis ses débuts en Ligue 1, le 29 septembre 2007 avec le SM Caen contre Toulouse (succès 2-1). «Ne pas être dans le groupe devenait une habitude. Ça ne me faisait presque plus rien. Je ne me sentais plus concerné par le projet. Il fallait que je me relance.» En France, si possible. «Quand tu ne réussis pas à l’étranger, c’est important de revenir dans un championnat que tu connais.»
LE RETOUR EN L1 – Impatient à l’idée de retrouver la compétition, Rémi Gomis n’a pas eu à ronger son frein trop longtemps. De quoi retrouver le franc sourire qui explique pourquoi ses amis le surnomment Eddie Murphy. «Rémi n’a pas 90 minutes dans les jambes, mais il peut nous rendre service», estime Michel Der Zakarian. Par sa polyvalence, notamment. Si son poste de prédilection est devant la défense, l’international sénégalais (17 sélections) a aussi fait ses preuves en défense centrale et en tant que milieu relayeur. «Il a tellement de qualités techniques que je trouvais dommage de le cantonner à un rôle défensif, argumente Daniel Sanchez. Il est adroit et sait finir les actions.» Philippe Montanier, à l’origine de sa venue à Valenciennes : «Il a un vrai sens de l’anticipation et du duel. Il commet donc peu de fautes, développe l’actuel entraîneur de Rennes. Capable de se projeter vite vers l’avant, il avait cette faculté à jouer juste.»
iGFM