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Revenu aux affaires à Thaon-les-Vosges, après quatre mois d’arrêt, le jeune et prometteur milieu sénégalais devrait être aligné, face à Marseille, dimanche. Et ce, malgré une douleur à la cheville toujours présente.

 

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La discussion revient constamment sur le tapis, depuis quelques semaines. Bon nombre de personnes qui le croisent lui glissent au coin de l’oreille : « Tu sais, on a pensé à toi, quand on a vu le film ‘Comme un lion’, c’est un peu ton histoire non ? ». Joseph Lopy, lui, sourit à la remarque. Et réplique : « C’est un super film, mais non, je n’ai pas du tout le même parcours. Je n’ai pas galéré comme le personnage du film, qui me touche d’ailleurs car, il reprend l’histoire d’un pote que je connais. Mais moi, mon père est architecte, et je suis passé par le centre de formation Diambars, sans connaître toutes les galères que l’on voit dans le film ».
Des souffrances, le jeune milieu de terrain défensif en traverse pourtant ces jours-ci. Mais celles-ci sont physiques, et proviennent de cette maudite cheville qui, depuis début septembre, l’empêche de confirmer une progression fulgurante amorcée en fin de saison dernière. En cause, une fracture de l’astragale, petit os niché au creux de la cheville. Diablement difficile à soigner. « Au début, on me disait que j’en avais pour six semaines, se souvient Joseph. Moi, dans ma tête, j’espérais… deux ! Mais ça a traîné, et à un moment donné, je me suis presque dit que je n’allais plus guérir ». Une amélioration, heureusement, a été constatée en fin d’année dernière. Suffisant pour que le Sénégalais chausse à nouveau les crampons en match officiel samedi passé, en Coupe de France, sur la pelouse de Thaon-les-Vosges. La douleur, pourtant, le hante encore. « Elle peut partir dans une semaine ou dans un an, on ne sait pas, poursuit-il. En attendant, je serre les dents ». Sans avoir recours à la moindre injection. « Non, je ne veux pas, c’est bon, je compose avec », sourit Lopy, qui devrait faire un bien fou au FCSM dès dimanche soir, face à l’Olympique de Marseille. Entre Traoré parti à la CAN (voir ci-contre) et Thierry Doubaï, actuellement en Côte-d’Ivoire en attendant d’entrer dans la dernière phase de sa reprise après une maudite rupture des croisés, le milieu de terrain sochalien est en effet dépeuplé. Du haut de ses 20 ans, Joseph est prêt à combler ce vide de toute sa fougue.
« J’ai vraiment envie de jouer, c’était un peu long pour moi d’être tout le temps assis en tribune, reprend-il. Je l’ai très mal vécu, je me sentais impuissant ». L’occasion sera belle de rattraper le temps perdu, même si reprendre en Ligue 1 par ce choc face à l’OM ressemble à s’y méprendre à un menu de rentrée indigeste. « Quand on revient, on sait qu’on est à 100 % dans la tête, mais on ne sait pas si le corps va suivre, termine le natif de Ziguinchor. Moi, par exemple, je sais que j’ai toujours un trou vers la trentième minute, avant de retrouver mon second souffle. Ça a toujours été comme ça. On verra comment ça se passera cette fois ». Bien, personne n’en doute. Surtout quand on sait à quel point Joseph Lopy a appris, au cours des derniers mois, à serrer les dents…

 

REWMI

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