Alain Giresse en sélection et Ronald Koeman, son coach à Southampton, ne tirent finalement du tonitruant Sadio Mané que sa «rapidité».
Electron libre avec Koeman
Sadio Mané est passé de peu pour être le mal aimé des supporters de St Mary’s Stadium de Southampton, si Ronald Koeman ne l’avait pas repositionné sur le terrain. Un électron libre. «Il a joué dans plusieurs positions aujourd’hui (ndlr : contre Crystal Palace, 18ème journée). Il n’a pas été perturbé par cela. Je lui ai laissé plus de liberté que d’habitude dans ses déplacements et dans sa course», a confié le technicien néerlandais, dans le site officiel du club. L’ancien messin a marqué un but et donné une passe décisive. Il a remis ça dans une position inhabituelle où sa vitesse a fait la différence dans la surface de réparation adverse, par des appels en profondeurs. Tout ça dans un temps record de 17 minutes. Contre Chelsea, hier, il est lancé par Tadic en profondeur, dans le dos de la défense des Blues. Il n’a pas tremblé devant Courtois, en marquant d’un tir lobé. Même scénario, face à Crystal Palace, pour ouvrir le score.
Confiné au rôle d’excentré
Le technicien français ne tarit pas d’éloges à l’égard de Sadio Mané, mais, il le trouve meilleur à l’extrémité du jeu que dans l’entre jeu. Pourquoi ? Giresse estime que des fois, le prodige sénégalais «garde trop le ballon». Contrairement en club où on a profité de sa vitesse, en sélection, Mané est confiné dans son couloir où il use de percussion (dribble et domination) pour s’illustrer. Au lieu d’être servi, tente des exploits personnels, par des crochets, pour se mettre en face de la défense adversaire, une zone qu’il affectionne tant. Seul bémol, son positionnement tactique lui donne peu d’espace d’expression. «Mais, il faut qu’il essaye de savoir faire les bons choix, c’est à dire quand il faut dribbler ou donner le ballon», a fait savoir Alain Giresse.
