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Ce 14 juin 1964, l’événement est inédit dans l’histoire récente du football de la République du Sénégal. Un club de 3è division, l’Union sportive de Ouakam bat en finale de la Coupe nationale, le COT (Club Olympique thiessois), équipe de l’élite, après deux éditions (1-1) puis (2-1) après prolongations.

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L’équipe de Ouakam a la chance avec elle car lors des deux éditions, c’est le COT, dont le capitaine d’équipe est l’élégant et talentueux défenseur Bouba Diakhao, qui à chaque fois, marque le premier.

Pour la seconde édition, c’est l’entraîneur-joueur de l’USO, Mor Ndiaye dit Franky qui égalise. Ce dernier revenait de France après avoir évolué sous les couleurs du Stade de Reims. Son expérience sera déterminante. Dans les prolongations, Ibrahima Dione, l’ainé des joueurs ouakamois qui allait marquer un but qui est entré dans la légende face à l’excellent gardien thiessois, Yalli. Depuis lors, tous les buts mis entre les jambes d’un gardien est appelé un « Yalli »

L’US Ouakam de 1964 est une belle équipe au jeu plaisant, résolument tourné vers l’offensive. Illustration de cette disposition : au cours de la saison, en Champion de deuxième division et en Coupe nationale, les Ouakamois ont inscrit la bagatelle de 89 buts.

Le dynamiteur des défenses adverses est Oumar Guèye Samb, sans doute l’un des meilleurs attaquants sénégalais de tous les temps. Sens du but, finesse et vélocité, sont l’une des nombreuses qualités de cet attaquant communément appelé dans son village « Momar ».

Mais l’USO est complète dans toutes ses lignes, elle a une pléiade de joueurs d’un niveau élevé. Notamment le gardien de but, Abdoulaye Cissé dit Laye Sour très élégant , les défenseurs ou milieux défensifs Moussa Kanté, Ibra Ndiaye, Lassana Bathily, Madoro Dièye , Mor Ndiaye Franky , Zamadou Ndoye et des joueurs à vocation offensive comme Mamadou Guèye « Souris », Ibrahima Dione, Kary Ndiaye, Ousseynou Guèye et Moussa Diakhaté .

Dans cette équipe se révèle un jeune joueur, Saliou Cissé dit Chita . Il n’a pas encore vingt ans. C’est un magicien du ballon, spécialiste de l’amorti de la poitrine et passeur décisif attitré (à un moment où ce terme est peu usité) des attaquants de l’USO. C’est à lui, le benjamin du groupe qu’échoit l’honneur de recevoir le trophée. Cette équipe de Ouakam s’est construite un peu dans la douleur car deux ans auparavant au terme de la saison, 1961-1962, elle avait été durement sanctionnée après un match où il y avait eu de graves incidents.

La suspension d’une année et la relégation en division 3 sont mises à profit. Le groupe des joueurs est scindé en deux équipes, les plus jeunes constituent une équipe dénommée Inter et l’équipe des moins jeunes, prend le nom de Zic Zac. Ces deux formations vont multiplier les matches entre elles pour le grand plaisir des populations locales sevrées de compétition officielle mais dsiputent aussi quelques parties hors de Ouakam pour entretenir la flamme et la forme des joueurs.

Enfin l’USO des années 1960, n’aurait pas pu jouer ce rôle sans de grands dirigeants parmi lesquels les présidents El Hadj Moussa Diouf Diagne et Ibrahima Ngom, ou Abdoulaye Dieng « Diego ».

©Sudonline

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