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 Convalescent, Sadio Mané a rejoint la tanière, dimanche. Ce retour a suscité de l’espoir, autant chez ses coéquipiers que chez les férus du foot sénégalais. Du pain bénit pour Alain Giresse, le prodige de Génération Foot a-t-il les moyens de satisfaire les attentes ?

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ATOUTS

Il s’est rebiffé

Sadio Mané est passé de peu pour être le mal aimé des supporters de St Mary’s Stadium de Southampton, si Ronald Koeman ne l’avait pas repositionné sur le terrain. Et il n’a pas déçu. A moins que la blessure n’ait cassé son allure, il respire la forme.

Il joue sur un autre registre

Un électron libre. C’est le nouveau rôle de Sadio Mané dans son club, avant sa blessure. C’est une position qu’il affectionne. «Je lui ai laissé plus de liberté que d’habitude, dans ses déplacements et dans sa course», a confié le technicien néerlandais, dans le site officiel du club. L’ancien messin a marqué un but et donné une passe décisive. Il a remis ça dans une position inhabituelle où sa vitesse a fait la différence dans la surface de réparation adverse, par des appels en profondeurs. Tout ça dans un temps record de 17 minutes contre Chelsea. Il est en pleine bourre.

Le soutien des coéquipiers

Son retour dans la tanière dimanche a suscité de l’espoir, autant chez ses coéquipiers que chez les férus du foot sénégalais. Sachant que lui seul ne puisse pas faire l’affaire, même s’il est considéré comme le poumon de l’équipe, ses coéquipiers vont se battre à ses cotés. Le jeu des Lions était souvent orienté dans le couloir gauche de Mané lors des éliminatoires. Il en sera de même pendant la Can.

HANDICAP

Le fardeau                                 

On attend qu’il propulse les Lions au plus haut niveau. Qu’il se mette dans la peau d’un leader, même si en réalité, il ne l’est pas. Ces attentes parmi tant d’autres font endosser, tout naturellement, la responsabilité à Sadio Mané. A 22 ans et dans une compétition majeure comme la Can, la tâche risque d’être un lourd fardeau.

Ce n’est pas le «numéro 10»

A moins qu’Alain Giresse ne change de dispositif dans la gestion de Sadio Mané, sinon le joueur est habituellement extirpé de l’entrejeu, parce que selon Giresse, il subtilise trop le ballon. Visiblement le plus technique du groupe, du point de vue de son habilité, balle au pied, Mané n’est pourtant pas le meneur de jeu, aux yeux de Giresse. «On n’a pas ce joueur capable d’être le dernier passeur, capable, sur une action, de créer une décision. Le numéro 10 n’existe pas au Sénégal», expliquait-il, pour répondre au reproche fait à son équipe de produire «un jeu sans créativité». Excentré, Mané est isolé sur le flanc. Un positionnement qui l’empêche de sortir son jeu.

Il manque d’expérience

La Can est une compétition exceptionnelle. Elle n’a rien de commun avec la Premier League, encore moins les Jeux Olympiques : la première expérience de haut niveau pour Sadio Mané. La compétition africaine est plus difficile à jouer, parce que les moindres espaces sont réduits tactiquement. Avec son statut de vedette de la sélection sénégalaise, le milieu offensif de Southampton qui ne devrait pas être dans la plénitude de ses moyens physiques, sera la cible «numéro un». Une situation de leader du groupe qu’il n’avait pas vécue auparavant. C’est une nouvelle expérience.

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