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Convoqué en Equipe nationale pour la première fois le 31 juillet 2013 dans le cadre d’un match amical contre la Zambie (1-1), Issa Cissokho ronge toujours son frein dans la salle d’attente de la Tanière. La porte d’une titularisation entrouverte après ses débuts officiels à Abidjan, le 12 octobre 2013, lors des barrages de la Coupe du monde 2014, s’est refermée derrière lui à Casablanca, au Maroc, le 16 novembre 2013. Clap. La défense à trois, expérimentée avec succès au match retour contre la Côte d’Ivoire qui a valu des satisfactions à Giresse face à l’Egypte et au Botswana semble contraindre le Nantais à une attente prolongée. Mais le joueur refuse de lâcher prise.

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Issa, vous êtes titulaire en club, vous enchaînez les matches, mais en Equipe nationale, vous n’êtes pas encore titulaire. Comment vivez-vous votre statut de remplaçant ?

Nantes et la sélection, c’est quelque chose de différent. La Ligue 1 et l’Equipe nationale, ce n’est pas la même chose. Le plus important, c’est de jouer. Je suis super content de jouer à Nantes, tout se passe très bien. J’essaie d’être le meilleur en club pour être appelé en sélection. J’espère qu’un jour mon tour va arriver. En Sélection, nous avons un groupe de 23 joueurs, tous quasiment des titulaires en club. Le Sénégal reste une grande nation du football africain, pour avoir sa place, il faut se battre. Il y a aussi le système de jeu (3-4-3) qui fait que je ne suis pas dans l’équipe. Mais le plus important, c’est de faire partie des 23 et de se battre ensemble pour atteindre les objectifs de la qualification. C’est la seule chose que je retiens aujourd’hui. Il y a un groupe qui commence à naître.

Cela ne vous a pas fait mal de ne pas être sur la liste contre l’Egypte à Dakar, par exemple ?

Bien sûr ! Nous sommes des compétiteurs. Nous voulons tous jouer, avoir notre place sur le terrain. Après, il y a le coach qui fait ses choix. Il faut l’aider à assumer ses choix et rester disponible quand il fera appel à nous. Mais c’est vrai que c’est toujours embêtant de ne pas jouer, parce que nous sommes des compétiteurs et souhaitons toujours être sur le terrain. Après, il y a un système qui est mis en place 3-5-2. Je suis, peut-être, sacrifié par rapport à ça. Mais il ne faut pas baisser les bras, il faut être patient. Mon tour va arriver. A moi de rester concentré, de jouer en club, le jour où il fera appel à moi, je répondrai présent dans n’importe quel système.

Est-ce facile de rester motivé dans des situations comme la vôtre ?

Ce n’est pas facile d’avoir ce statut de remplaçant. Malheureusement, je ne suis pas le seul. Mais le fait d’être dans les 23 est déjà quelque chose de positif. Je préfère être dans le groupe plutôt que de ne pas y être. Il faut rester concentré parce qu’il y a des joueurs qui sont là, il faut les soutenir. Il faut faire passer les ondes positives. On est forcément déçu, mais il faut ranger cette déception et être derrière les copains pour qu’ils réalisent le meilleur match possible. Il faut avoir un bon état d’esprit, malgré le fait qu’on ne joue pas. A moi de m’accrocher, un jour, mon tour va arriver. J’espère que quand ce jour-là arrivera, les autres seront derrière moi. Ils seront là pour me soutenir.

«Je répondrai présent dans n’importe quel système»

Pensez-vous avoir les ressources nécessaires pour vous épanouir dans un système à trois défenseurs ?

C’est au coach de voir si potentiellement je peux remplir ce rôle de piston en tant qu’offensif et défensif. Si oui, il fera appel à moi. Mais aujourd’hui, je suis dans une position de second. J’attends mon tour. Le jour où le coach me donnera ma chance, j’essayerai de la saisir.

La défense à trois semble réussir aux Lions…

On a pris beaucoup de confiance lors de ce match contre la Côte d’Ivoire avec ce système 3-5-2. On a su confirmer ce dispositif contre l’Egypte et le Botswana. C’est un système qui nous réussit bien. On tient à s’améliorer dans ce système en gagnant les matches et aller le plus loin possible.

En dehors des aspects technico-tactiques quel autre élément fait la force de cette équipe ?

On est solidaire et il y a un très bon état d’esprit, beaucoup de respect envers les anciens. Tout cela fait que la Tanière se porte très bien. Je découvre un groupe avec beaucoup d’envie. Ça rigole beaucoup aussi. Même les joueurs qui ne jouent pas ont un très bon état d’esprit. C’est ce qui fait la force de notre groupe. J’ai discuté avec Bouna Coundoul qui m’a toujours dit d’être patient. Il me donne souvent son cas. Il faut que nous restons concentrés, ça peut aller très vite. Et être prêts quand le coach fera appel à nous.

Comment expliquez-vous la baisse de régime en seconde période aussi bien contre l’Egypte que contre le Botswana ?

Contre Botswana, cela est peut-être dû au voyage. Il y a aussi la chaleur et l’état de la pelouse à prendre en compte. Mais on ne retient que les résultats. Les deux dernières rencontres se sont très bien passées. On a atteint l’objectif en prenant six points sur six possibles. Il y a un très bon groupe et j’espère qu’on réalisera de grandes choses avec cette équipe.

Après ces deux victoires, est-ce que dans le groupe, vous vous dites déjà que le plus dur est fait ?

Non ! Le football va très vite. On a pris six points, mais on peut en prendre zéro et que l’Egypte en prenne six derrière. Rien n’est fait. Il faut rester concentré jusqu’à la fin en étant humble. La Tunisie, ce sera autre chose mais c’est un football qui va ressembler un peu à celui de l’Egypte. Un jeu assez posé. Ce sera une très belle opposition. On va recevoir à Dakar, mais on sait que le match retour ne sera pas facile. On essayera de rééditer les mêmes performances que contre l’Egypte et le Botswana.  Participer à une coupe d’Afrique est quelque chose d’exceptionnelle. On sait qu’il y aura tout un peuple derrière nous. Forcément ça donne envie d’y aller. On pense à cette Can. On l’a dans la tête.

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