Aliou Cissé, êtes-vous satisfait après cette médaille de bronze remportée par l’équipe du Sénégal aux Jeux de la francophonie 2013 ?
Tout à fait. Ça n’a pas été le match le plus abouti durant ces Jeux de la francophonie. Mais on l’a gagné au bout d’un grand suspense et d’une séance de tirs au but. Il y a deux jours, on avait perdu dans les mêmes circonstances (contre le Congo-Brazzaville en demi-finale, Ndlr). J’ai donc une pensée pour les Ivoiriens. Mais, au-delà de tout ça, je pense que c’est une médaille méritée pour le Sénégal par rapport au match qu’on vient de faire, par rapport à son contenu, par rapport aux qualités techniques et physiques qu’on a affiché.
Ça n’a pas été évident car on a joué tous les deux jours durant ce tournoi. Du coup, on n’a pas eu beaucoup le temps de s’entraîner, de se préparer. Mais je pense que cette médaille de bronze donne aussi un sens à notre travail. Ça permet aux garçons de prendre conscience qu’avec le travail, qu’avec de la solidarité, qu’avec un état d’esprit ambitieux, on arrive à faire bouger les choses.
Quels sont les prochaines échéances pour vos jeunes joueurs ?
Quand les dirigeants du football sénégalais m’ont confié cette équipe, c’était pour ramener le Sénégal aux Jeux olympiques, en 2016. D’ici Rio, on a des tournois intermédiaires comme la francophonie ou les Jeux africains de 2015 (à Brazzaville). J’espère qu’on aura aussi des matches de préparation. J’espère aussi que les dirigeants sénégalais croiront à ce qu’on est en train de mettre en place. Il y a un an, je ne connaissais aucun de ces joueurs. En l’espace de six mois, on a réussi à mettre en place.
Cette génération vous paraît-elle capable de faire aussi bien que la précédente génération, qualifiée en quarts de finale des JO 2012 ?
Je le crois sincèrement. Il ne faut pas oublier que 99% de cette équipe est composée de joueurs locaux. On a aussi des jeunes qui sont des expatriés et qui sont dans des grands centres de formation. Certains jouent même en première division. La porte ne leur est pas fermée. Mais, aujourd’hui, les locaux ont prouvé que le Sénégal pouvait exister dans un tournoi international sans joueurs expatriés
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