L’équipe nationale juniors poursuit la préparation de la Can 2015 que le Sénégal va abriter en mars prochain. Mais son coach fait face à la pression des clubs qui se “plaignent de l’utilisation de leurs joueurs”.
Quelles leçons avez-vous tirées du match amical contre la Gambie ?
Je pense que l’équipe nationale des juniors est toujours en préparation. Nous avons commencé le travail avec le tournoi de l’Uemoa, où on a joué à la place de l’équipe séniors. Pour préparer cette Can U 20, il faut beaucoup de préparations. Pour cela, voir tous les jeunes sénégalais, de nouveau joueurs et mettre en place une petite ossature. A chaque regroupement, on essaie de greffer de nouveaux joueurs pour avoir la meilleure équipe du Sénégal. On y a joint tout le monde, les entraîneurs, la direction technique. On vient de la Gambie.
D’abord l’équipe s’est bien comportée en Lybie en remportant la médaille d’or. Les relations entre le Sénégal et la Gambie se répercutent dans le football. Il est vrai que c’est deux pays frères, mais dans le terrain c’est très difficile. On s’attendait à avoir un match difficile et des joueurs hyper motivés. Et la plupart des joueurs Gambiens étaient un peu plus âgés. Ce n’était pas important pour nous parce que c’était un match amical. Il fallait jouer, quel que soit l’adversaire. Ça nous a permis d’évaluer notre équipe et d’avoir de nouveaux joueurs.
Quelle sera la prochaine étape dans cette préparation ?
Nous avons un tournoi au début du mois de mai en Algérie. Le directeur technique est en train de faire des réglages avec les responsables algériens. Si cela se fait, je crois que c’est une bonne chose pour nous. Parce que ce tournoi est destiné aux Olympiques. Puisqu’il y a une urgence pour nous, la direction avait opté pour amener l’équipe nationale de juniors. Si ça se réalise, ce sera une bonne chose. Parce qu’on avait demandé à jouer, à chaque fois qu’il y a des préliminaires, pour être au même niveau de préparation que les autres. Certes, on est déjà qualifié, mais ces matches de préparation vont nous permettre d’être en jambes. Le tournoi de l’Ufoa va se jouer du 17 au 24 mai à Dakar avec huit équipes. Nous allons rentrer en regroupement au Centre technique Toubab Dialaw, au début du mois de mai.
Sur le plan du regroupement, où en êtes-vous ?
C’est vraiment difficile de faire des regroupements dans cette période. C’est un peu compliqué. Les présidents de clubs et les entraîneurs se plaignent très souvent de l’utilisation de leurs joueurs. Nous sommes à une période très compliquée, où les clubs ont besoin de leurs joueurs pour le championnat ou le maintien. Aujourd’hui, nous sommes entre le marteau et l’enclume. Il faut qu’ils pensent à l’équipe nationale, qu’ils sachent que l’équipe nationale est prioritaire par rapport à tout.
Etes-vous satisfait de la prestation de l’équipe sur l’ensemble des tournois ?
Si je suis satisfait ? C’est encore trop tôt pour le dire. Ils sont en train de dérouler un programme. Après, nous aurons le temps d’évaluer. La composition de l’équipe finale qui va jouer le tournoi sera très déterminante. Le joueur sénégalais où il peut être, s’il est compétitif, on va pouvoir le mettre dans cette équipe. Nous sommes en train de prospecter au niveau de l’Europe, par le biais de nos antennes. On avait prévu de faire un camp d’entraînement en Europe pour voir les joueurs susceptibles de jouer. Mais on n’a pu le faire. Je mise sur tous les joueurs, car je veux la meilleure équipe du Sénégal possible.
Etes-vous optimiste sur l’état d’avancée des travaux de réfections des stades homologués
On fait confiance à nos dirigeants. Ils ont opté pour abriter cette compétition. Ce n’est même pas possible qu’on joue sur des terrains non homologués par la Caf. C’est une compétition majeure où la Caf ne laissera pas le Sénégal faire n’importe quoi. On est confiant par rapport aux réfections des infrastructures sportives. Si on a des difficultés sur le plan du jeu, c’est tout simplement par défaut d’infrastructures. Depuis un certain temps, les dirigeants s’accordent à mettre en place de bonnes infrastructures.
Quel commentaire faites-vous de la poule du Sénégal aux éliminatoires de la Can 2015 ?
Tous les matches seront difficiles. Ceux qu’on pensait être des petits pays de football, commencent à émerger. Car, ils mettent des moyens. Il ne faut pas s’attendre à avoir un match facile. Qu’on sache nos objectifs, qu’on mette les moyens et qu’on motive les joueurs et les dirigeants.
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