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S’il rendait hommage à un John van den Brom avec qui il reste en contact, Hasi est bien pour 90% – ou plus? – dans ce troisième titre mauve d’affilée.

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L’année dernière, les fans mauves étaient restés bien sages lors du sacre face à Zulte-Waregem. Mais hier, une bonne partie du public mauve, a sauté sur la pelouse dès le coup de sifflet final pour fêter le 33e titre. Comme si les gradins du parc Astrid n’avaient pas été assez grands pour accueillir la montagne de soulagement…

«Vu la saison qu’on a vécue, ce déchaînement était normal», souriait Massimo Bruno, l’un des hommes de cette phase finale. Le service d’ordre a été débordé en quelques secondes par l’envahissement de terrain. Les favoris liégeois et brugeois l’auront été en l’espace de dix matches.

Avec 22 points, les Bruxellois ont réalisé les seconds meilleurs play-off de leur histoire. Depuis le Standard 2011 (26 pts), personne n’avait plus atteint la barre des vingt unités sur trente.

Au total des deux phases du championnat, Anderlecht (79/120 points) a récolté exactement le même nombre de points que Bruges, ne prenant que trois unités de moins que le Standard (82/120). La régularité qu’on exige d’un champion, le Sporting ne l’a trouvée qu’une fois Besnik Hasi arrivé aux commandes. Mais au moment où ça compte, dans le money time, pour ceindre sa troisième couronne d’affilée.

«Personne, moi y compris, n’espérait encore qu’on terminerait aussi haut, reconnaissait l’entraîneur anderlechtois. L’équipe a connu une véritable métamorphose mais ce succès est aussi celui de John van den Brom. Il a bossé dur, il a cherché les solutions. C’est aussi son titre.»

 

Hasi: «En deux mois, l’équipe a grandi»

 

L’Albanais décroche le huitième titre de sa carrière en Belgique. «Celui-là est le plus beau, souriait-il. On revient de tellement loin que même nous, on n’y croyait pas. Il y avait encore de la pression dans ce dernier match, elle était perceptible chez mes joueurs. Lokeren s’est battu comme lors de tous ses matches de play-off. Ils voulaient aider Harbaoui à terminer meilleur buteur. Je comprends que nos supporters soient montés sur le terrain. Ils ne nous attendaient plus aussi haut dans le classement et sûrement pas sacrés champions. Mais en deux mois, l’équipe et en particulier certains gamins ont grandi. Voyez le Praet de maintenant et celui d’il y a six mois: c’est un autre joueur. Il y en a d’autres. Tielemans, en qui nous possédions ce Biglia que nous cherchions partout. Je pense aussi à Mitrovic qui est devenu décisif. Après son penalty raté à Genk, j’avais dit aux joueurs que celui qui le critiquerait dans les journaux aurait affaire à moi. Il ne fallait pas oublier qu’il venait de nous sauver trois points à Lokeren. Comme à Tielemans, je lui avais certifié qu’il resterait dans l’équipe, même après l’une ou l’autre mauvaise prestation.»

 

La trouvaille Kouyaté

 

C’est sans doute là que Hasi a déniché la clé que van den Brom n’a jamais trouvée. Qu’est-ce qui lui a inspiré de caser Kouyaté au côté de son jeune distributeur? Cheikhou Kouyaté a tout joué depuis le 11 août dernier. Se découvrant  un talent pour l’entrejeu sur le tard. Une énorme perte s’il part cet été.  «Je me suis demandé qui je pourrais sacrifier pour donner un plus de liberté à Youri quand il a le ballon, tout en conservant deux attaquants, expliquait celui qui a été applaudi plus fort par le parc Astrid que lorsqu’il y était joueur porteur de bidons. J’en ai causé avec Cheikhou car je voulais qu’il soit preneur de ce nouveau rôle. On avait essayé un peu de tout sans que la sauce prenne. Au moment où j’ai repris l’équipe, je ne pouvais retirer Kouyaté de la défense car Mbemba était blessé et Nuytinck retrouvait à peine ses marques. Mais à partir du match contre Bruges, cette formule a rapidement mis l’équipe à l’aise.»

 

Et fut pour beaucoup dans cette première période de régularité dans le niveau de jeu de la saison anderlechtoise. Au même titre qu’une rigueur aux vertus redécouvertes. «Je ne voulais pas faire taire les qualités des joueurs, enchaînait le T1 mauve pour les deux prochaines saisons. Mais je leur ai martelé que l’organisation était la première étape obligatoire avant qu’ils puissent faire parler leur classe individuelle.»

lavenir.net

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