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La CAN 2015 s’avère particulièrement ouverte. A l’issue des huit premières rencontres, le niveau apparaît très homogène (cinq matches nuls sur huit rencontres jouées) et les différences se font souvent sur des détails.

Une CAN jamais aussi ouverte“, prédisait Issa Hayatou en guise d’introduction dans le programme de ’sa’ CAN 2015. Avec cette affirmation, évidemment destinée à promouvoir sa compétition phare, le président de la CAF a vu juste, comme l’a prouvé la première journée de la phase de groupes. Rarement une CAN n’aura paru aussi ouverte que l’édition 2015.

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En attestent les cinq matches nuls –loin d’être des purges, aucun 0-0 n’étant à signaler- enregistrés à l’issue des huit premières rencontres, les victoires toutes obtenues par un score n’excédant pas deux buts d’écart ou encore cette statistique, qui en dit long : parmi les huit équipes qui ont ouvert le score, seul le Gabon l’a emporté. Cinq autres se sont faites rejoindre tandis que le Sénégal et l’Algérie ont renversé respectivement le Ghana et l’Afrique du Sud malgré leur retard initial au tableau d’affichage.

A pile ou face

Aurait-il d’ailleurs été scandaleux si l’issue avait été inverse et si les Bafana Bafana avaient battu les Fennecs ? Certainement pas. Et le constat est extensible à quasiment toutes les rencontres jouées jusque là.

La différence entre deux équipes s’est souvent faire sur un “détail” :différentiel d’efficacité dans les deux surfaces (c’est dans ce domaine que le Burkina Faso a pêché contre le Gabon car les Etalons ont sinon fait jeu égal avec les Panthères ; on pense aussi à Tunisie-Cap Vert), un penalty raté(Rantie contre l’Algérie), des prouesses d’un gardien (M’Bolhi pour l’Algérie, Mafoumbi pour le Congo) ou encore une décision arbitrale litigieuse (but refusé à la Guinée Equatoriale pour un hors-jeu discutable).

L’exception : D comme déjouer

Pour le reste, aucun écart significatif entre deux équipes n’est apparu. Un constat rassurant sur le niveau du football à travers le continent, qui rappelle qu’il n’y a plus de petites équipes, y compris en Afrique. Ces premières impressions pourront bien sûr être balayées dans quelques jours voire quelques heures. Climat équatorial et fatigue accumulée aidant, des différences de niveau plus importantes peuvent surgir et les scores s’alourdir. Cela dit, tout porte à croire que cette CAN, la 30e du nom, fera durer le plaisir et le suspense jusqu’au bout.

Le seul regret peut venir du groupe D où Côte d’Ivoire et Guinée (1-1) et Mali et Cameroun (1-1) ont cédé à la pression, préférant fermer le jeu plutôt que d’offrir des scénarios rocambolesques comme le groupe de la mort en a été le théâtre la veille. Pas de quoi pour autant gâcher la fête, ni faire oublier que cette CAN est celle de tous les possibles, celle où tout le monde peut battre tout le monde, celle où un Oyongo Bitolo à la peine tout au long du match contre Bakary Sako réalise un contrôle à la Messi et offre un point inespéré au Cameroun contre le Mali. Que la fête continue !

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