Publicité

La CAN se veut de plus en plus attrayante avec des nations toujours plus compétitives et un niveau élevé. Pour cela, les équipes nationales peuvent en partie remercier les centres de formation africains.

Publicité

Terrains synthétiques, hébergement pour les joueurs, salles de musculation et même des salles de conférence, le centre Diambars (« guerriers », en wolof), par exemple, au Sénégal, compte une équipe qui a terminée deuxième du championnat sénégalais et qui est appelée par les médiax locaux : “le petit Barcelone du Sénégal”.  Outre le côté sportif, le côté financier rayonne lui aussi : un budget de six millions et un autofinancement, tandis que le PIB du pays est de 14 millions de dollars et que l’IDH n’atteint que les 0,459. Pour gagner de l’argent, le club vend d’abord des joueurs à des clubs, certes. Mais la principale finance ne vient pas de là. Le centre est en effet « sponsorisé » par des stars du football tel que Bernard Lama ou encore Patrick Vieira, qui permettent d’attirer des partenariats intéressants, que ce soit de la part des institutions (UNESCO, Région Nord-Pas-de-Calais), des grandes entreprises (Adidas, Randstad) ou encore de la part d’écoles de commerce (SKEMA, Euromed). Outre tout cela, l’association compte de nombreux pôles dans le monde, comme en Norvège, en Canada ou aux Etats-Unis.

Au-delà de la formation de joueurs, ces centres profitent du football pour forger des hommes. Car si seulement 10% des jeunes qui entrent pleins d’espoirs ressortent avec un contrat de joueur professionnel, les autres sont parés avec des diplômes et une éducation. «L’objectif est bien sûr de former des footballeurs de haut niveau, mais aussi de leur offrir une scolarité gratuite et de les amener au bac. S’ils ne font pas carrière dans le football, ils seront armés pour s’en sortir dans la vie et poursuivre des études.”» explique Djelloul Habchi, ancien footballeur algérien et directeur du centre. Faire de ces petits guerriers des hommes pour affronter le monde, tel est donc le leitmotiv de ces centres qui se transforment en anges gardiens pour ces jeunes, notamment contre les agents véreux qui tente d’attirer les jeunes de quartiers défavorisés dans leur filet.

L’autre but est de donner une conscience aux joueurs qui réussissent “Il est important que, plus tard, ils jouent un rôle dans le développement de leur pays et de leur continent” explique Jimmy Adjovi-Boco, l’homme qui a créé le projet Djambars en 2003. La réussite du centre est telle qu’une deuxième structure a été inaugurée en Afrique du Sud, en 2010, en marge de la Coupe du Monde.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici