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C’est par les buts qu’on juge un attaquant dont la  fonction  première est de mettre à l’abri son équipe. Après 12  journées de Ligue 1, Adama Mbaye (Pikine), Ibrahima Diop (Jaraaf) et Fadel Fall (Port) affichent un ratio honorable avec  chacun 6 buts. Immersion  dans l’intimité d’une triplette.

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1- Le plus beau but

Il y a de ces buts qu’un joueur n’oublie jamais. Surtout si sa conception est d’une rare beauté. Ce genre de réalisation, Adama Mbaye (As Pikine), Ibrahima Diop (Jaraaf) et Fadel Fall (Port) ont eu à l’accomplir cette saison.

“Mon but marqué contre le Stade de Mbour (1-1, 7e journée) était bien construit. J’avais reçu un centre de notre arrière droit (El Moutarou Baldé), j’ai contrôlé la balle de la poitrine, pour battre le portier d’une volée du gauche”, raconte Fadel Fall.

“Je pense toujours au but que j’ai marqué contre le Duc (2-1, 3e journée). J’avais, avec le plat du pied droit ouvert, nettoyé la lucarne, sur une passe de Dramé”, se remémore Adama Mbaye.

“Mon 2e but marqué contre Niary Tally (défaite du Jaraaf 3-2, 11e journée) de la tête était très joli”, termine Ibrahima Diop.

A eux trois, leurs équipes respectives peuvent à tout moment faire la différence. Et ils l’ont démontré au cours des 12 journées de Ligue 1.

“Mes deux buts face au Casa Sports à Kolda (3-2, 3e journée) sont importants. Surtout le deuxième, marqué dans les arrêts de jeu. Alors que le score était de 2-2”, se glorifie l’avant-centre du Port.

“Celui que j’avais scoré contre le Stade de Mbour (2-1, 10e journée), un coup franc direct. Un but qui nous avait permis de gagner. Alors que le score était de 1 but partout”, ajouté son compère de l’As Pikine.

Mais ces “snipers” n’atteignent pas toujours leur cible. Il arrive que leurs pétards soient mouillés.

“Mon penalty manqué contre Niary Tally. On était mené au score par 1-0. Heureusement, on avait égalisé par Séga Diop”, se souvient Adama Mbaye.

“J’ai toujours en travers de la gorge les occasions manquées contre l’As Pikine (0-0, 5e journée). Surtout qu’on avait dominé presque tout le match”, ajoute Ibrahima Diop.

“Contre Ouakam (0-0, 6e journée), j’avais mal redressé un centre de Gassama (Ousmane). Le ballon avait frôlé ma tête avant de passer à côté des buts. Une occasion en or ratée”, reconnaît Fadel Fall.

2- Leurs clones dans le monde 

Tout footballeur a un modèle. Un joueur en qui il se reconnaît. Et ce n’est pas ce trio qui dira le contraire.

Adama Mbaye se voit comme le clone de “Luis Suarez. C’est un attaquant complet. Un joueur qui est toujours présent au bon moment”.

“Je me suis toujours vu en Ronaldo le Brésilien. J’ai beaucoup copié son jeu. Comme la pénétration, l’audace…”.

“J’adore le jeu de Blaise Matuidi du Paris Saint-Germain. Un joueur qui n’hésite jamais à apporter le surnombre devant. Ce qui lui permet de marquer beaucoup de buts”, conclut Fadel Fall.

3- Positions de prédilection

Chaque entraineur a son système de jeu. Et c’est en  fonction de ses schémas tactiques que l’utilisation de certains joueurs est faite. Même si ces derniers  ont des positions qu’ils affectionnent.

“J’aime jouer comme attaquant de soutien. Je me sens plus à l’aise dans cette position que je maîtrise à la lettre”, avoue le “top scoreur” de Pikine.

“Je suis un n°9 fixe. Un poste que j’occupe depuis longtemps. N’empêche, je peux aussi évoluer comme attaquant de soutien”, fait savoir le Jaraafman.

“J’ai été formé comme n°6. Mais depuis deux ans, je suis devenu plus libre sur le terrain avec Malick Daf. Je joue maintenant plus haut. D’autant que je peux jouer à toutes les positions au milieu”, renchérit le “Portuaire”.

Comme tout humain, des  défauts et des qualités ne manquent pas dans leur jeu. Adama Mbaye, Ibrahima Diop et Fadel Fall ont des qualités à polir et des scories à gommer.

“Je suis lucide devant les buts. J’ai aussi une bonne adresse sur les balles arrêtées. Et j’arrive toujours à mettre la pression sur les gardiens, qui ont peur de moi. Mais il arrive également que j’aie des problèmes de positions quand je joue en n°9”, note Adama Mbaye qui avait réussi à mettre 8 coups francs directs en 2004, quand il évoluait à la Css (actuel Assur).

“Je suis un renard des surfaces. D’ailleurs, tous mes buts ont été inscrits dans la surface. Je ne suis pas mal non plus balle au pied. Et je ne manque pas de concentration”, confie de son côté Ibrahima Diop.

“Je prends tout mon temps quand je me retrouve seul devant les buts. Je regarde à chaque fois le gardien, avant de choisir l’angle où tirer. Mais je verse parfois dans la facilité en tentant des frappes bizarres”, confesse Fadel Fall.

4 – Le “Pichichi” en fin de saison est…

On est encore loin de la fin de la saison. Il reste encore 14 journées à jouer. Mais le titre de meilleur buteur, ce trio d’attaquants l’a en tête.

“Je travaille pour décrocher ce titre”, pense Adama Mbaye qui l’avait raté en 2004 avec la Css. “J’avais inscrit 12 buts. Mais j’étais parti en Arabie saoudite en cours de saison”, se souvient-il.

“Ce titre fait parti de mes objectifs avec le titre de champion ou encore décrocher un contrat professionnel”, embraye Ibrahima Diop.

“Je sais que je peux finir meilleur buteur, si j’arrive à répéter les mêmes performances”, espère  Fadel Fall.

WaaSport

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