Publicité

Fort de son analyse des deux derniers matches perdus contre les Ivoiriens, Roger Mendy affiche son pessimisme quant à un exploit des « Lions » le 16 novembre prochain à Casablanca.  

Si Alain Giresse doit reconduire le même système de jeu à Casablanca dans moins de deux semaines, contre les « Eléphants », Roger Mendy n’ose pas miser un centime sur les chances des « Lions ». Au nom de ce qu’il a vu lors des deux derniers matches en éliminatoires de la Can 2013 et du Mondial 2014 le 12 octobre dernier, il pense que « ce n’est pas la peine d’aller au Maroc ». Pour l’ancien défenseur international, « on est déjà éliminé » s’il n’y a pas de changement. Car, « une équipe qui ne prend pas d’initiative, encore moins de risque », a peu de chances de réussir l’impossible ». En tout cas, il « ne voit pas un joueur dans cette équipe qui (lui) donne un espoir ». Toutefois, il n’écarte pas « les miracles » d’autant qu’il « croit au Bon Dieu ».

Faisant référence à la manche aller le 12 octobre dernier et notamment les 3 buts concédés par les « Lions » et qu’il compare à des « cadeaux », Roger Mendy ironise en espérant que les « Ivoiriens auront la gentillesse de nous rendre la monnaie ». Mais, encore une fois, il persiste que « ce n’est pas avec ce football qu’on peut se qualifier ». A moins que les « Lions » « aient le courage de se rebiffer, d’attaquer, de ne pas rester frénétiques. Il n’y a que ce mental qui peut nous permettre d’espérer. Sinon, ce n’est pas la peine d’aller au Maroc », recommande l’ancienne gloire de la Jeanne d’Arc. A l’instar de nombre d’observateurs, Roger Mendy pense que les « Lions » « ont trop respecté les Ivoiriens ». Et cela « n’est pas professionnel » à ses yeux d’autant qu’ils « sont tous des joueurs professionnels comme leurs adversaires ».

Alors, dans ces conditions, l’ancien libero des « Lions » de la génération des années 1980-1990 ne trouve pas d’excuses à l’équipe de Giresse. S’il reconnaît que l’équipe de la Côte d’Ivoire mérite du respect « parce qu’elle a un vécu pour avoir longtemps joué ensemble », Roger Mendy pense que ce n’est pas une raison de céder sans se défendre. Certes « ce n’est pas une équipe à prendre à la légère puisqu’elle a des individualités, mais ça s’arrête là ! Je respecte l’équipe de Côte d’Ivoire, mais dès le coup d’envoi, c’est fini ! » martèle-t-il. En fait, savoir se faire respecter sur le terrain quelque soit la dimension de l’adversaire, c’est le conseil de Roger Mendy à ses jeunes frères. Notamment aux défenseurs qui ont porté la responsabilité de la défaite lors de la manche aller à Abidjan le 12 octobre dernier. Mais vouloir changer en faisant appel à d’autres « défenseurs expérimentés » comme le préconisent certains, Roger Mendy s’y oppose catégoriquement. Appeler deux défenseurs serait une erreur, à son avis, car « ils n’auront pas le temps nécessaire pour jouer ensemble », soutient-il.
Partant de sa propre expérience en sélection, il se rappelle que, « au Sénégal et surtout en Afrique, on a toujours tendance à changer. Des erreurs, tout le monde en commet. Moi, j’en fais pas mal, Racine Kane aussi. Avec combien de partenaires j’ai évolué dans l’axe de la défense en équipe nationale ? A la fin, on a commencé à trouver la première charnière centrale, à l’époque. Et c’était Mamadou Teuw et moi. Après, c’était avec Racine Kane, Teuw a coulissé au milieu. Avec Racine Kane, tout n’a pas été parfait. Il y avait des hauts et des bas. Mais, à force de jouer ensemble, nous sommes arrivés à nous comprendre, à trouver nos automatismes parce que nous ne nous connaissions pas. C’est cela la complémentarité ».

Lesoleil

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici