Après deux ans de collaboration, le Jaraaf a éjecté Abdoulaye Sarr de son poste d’entraîneur pour le remplacer par Amara Traoré. L’ancien sélectionneur des Lions, qui n’a pas connu un franc succès ces derniers temps, arrive dans un club de pression.
Jaraaf et la pression
La nouvelle est tombée lundi : Abdoulaye Sarr, dont le contrat est arrivé à expiration, n’est pas reconduit par le Jaraaf pour la saison prochaine. A vrai dire, les observateurs avertis devaient sûrement s’en douter. Le club 11 fois champion du Sénégal s’est distingué ces dernières années par une instabilité sur son banc de touche. Kor Daba Arfang Sarr, Lamine Dieng, Aliou Kandji, Lamine Dieng encore, Amadou Diop ‘’Boy Bandit’’ (comme intérimaire), Abdoulaye Sarr : voilà les techniciens qui ont dirigé le Jaraaf depuis 2009. L’éviction de Sarr n’est donc pas une très grande surprise pour certains.
Si l’ancien coach du Stade de Mbour a été sauvé par la Coupe du Sénégal remportée l’année passée, la saison blanche qu’il vient de vivre avec le club de la Médina a eu raison de lui. Surtout que l’ancien sélectionneur des Lions a perdu le titre au dernier moment après avoir compté cinq points d’avance sur le futur champion, As Pikine. Ce qui veut dire que pour rester longtemps entraîneur du Jaraaf, il faut gagner des trophées. C’est leur (Jarafmans) définition d’une bonne saison. Parce que ce sont les titres qui font toujours la gloire de ce grand club.
Amara, un technicien exigeant
Abdoulaye Sarr part après seulement deux saisons. Il laisse la place à son ancien collaborateur dans le staff des Lions du Sénégal, Amara Traoré (en 2006 puis de 2010 à 2012). Avec ce changement de coach, le Jaraaf a réalisé certes un grand coup marketing et sportif mais doit également faire face à une collaboration qui risque d’être mouvementée. Car la notoriété d’Amara Traoré au Sénégal n’est plus à démontrer.
Il a réussi l’exploit Coupe du Sénégal-champion de D2 avec la Linguère en 2008 avant d’offrir à ce club de l’ancienne capitale du Sénégal son premier titre de champion de Ligue 1 la saison suivante, pour le début de l’ère professionnelle. Il a aussi qualifié les Lions de manière très brillante à la Can 2012 avant de connaître une déroute totale à la phase finale à Bata (Guinée équatoriale). Son expérience en Guinée s’est mal terminée avec le Horoya AC où le club a eu de mauvais résultats.
L’ancien capitaine de Gueugnon et des Lions est connu comme un homme très exigeant. Dans son travail, il exige toujours des moyens. A la tête de la Tanière, il a su mettre la pression sur les fédéraux pour avoir les moyens logistiques et financiers qu’il souhaitait. Selon certains, son caractère serait à l’origine de sa séparation d’avec l’As Kaloum, son premier club en Guinée en 2012-2013.
