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Ancien joueur du Jaraaf et d’Angers (D2 française),Pape Macou Sarr a rejoint la Slovaquie où il a connu des débuts difficiles avant de réussir une intégration en douceur avec son nouveau club, le FK DAC 190 Dunajská Streda. L’ancien international olympique sous Abdoulaye Sarr croit dur comme fer qu’il intégra, un jour, l’équipe nationale.

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Pouvez-vous revenir sur votre départ d’angers ?

À mes débuts en France, j’avais une blessure et j’avais subi une opération qui m’avait valu de rester 8 mois sans jouer au football. À cette période, il me restait un an de contrat avec le club. J’ai ensuite fait un accident de la circulation qui a encore nécessité une autre opération, au bras. C’était beaucoup d’impairs pour quelqu’un qui venait  de découvrir le championnat français. Je n’avais pas un temps de jeu intéressant. J’ai alors annulé mon contrat avec le club et je suis parti en Slovaquie.

et comment s’est passée votre intégration dans ce club peu connu des Sénégalais ?

Franchement, c’était dur, je ne le cache pas. Surtout les deux premières semaines. En un moment, j’ai même douté et j’ai commencé à me poser des questions. Il y avait la barrière de la langue. Je suis le seul Sénégalais du groupe, à part deux Camerounais. Ils parlent slovaque, hongrois et anglais. Le coach est allemand et c’était encore plus compliqué. Mais, le talent ne ment pas. Je me suis fait une raison et j’ai résisté. On m’a inscrit à des cours de langues pour m’intégrer. Le seul atout que j’avais, je venais du championnat français et, en tant qu’Africain, certains joueurs pensent que vous venez pour prendre leur place. Dans la capitale, il y peu de Sénégalais et il fait très froid ici. Avec la Norvège, nous avons le même calendrier de championnat. Je suis arrivé au mois de février dernier, j’ai assisté à la 2ème phase du championnat. On était qualifié pour l’Europa League et au dernier match du tournoi, on était éliminé aux tirs au but. Notre objectif c’était le podium, malheureusement on a terminé 7ème au classement. J’avais  disputé 13 matchs et délivré 4 passes décisives. Je suis titulaire en club et c’est ce que je voulais. Je ne sens pas le racisme, j’ai été bien accueilli mais, vous savez, une fois à l’étranger, il faut s’attendre à tout.

Parlez nous de cette équipe…

C’est un club historique, qui a beaucoup de supporters et c’est le seul qui joue à guichets fermés à chacun de ses matchs. Ses supporters sont assez fougueux. Récemment, il y a eu des violences qui ont même causé la mort d’un homme à cause des rivalités entre clubs. Ils sont passionnés de foot, c’est dommage qu’on ne suive que les  championnats français, anglais, espagnol, italien. Mais, le football existe partout dans le monde.

Quels sont vos rapports avec le coach, si l’on sait que les allemands sont très rigoureux dans le jeu ?

Le coach et les dirigeants m’ont aidé à rester au club quand je voulais partir. Ils me parlent, je suis titulaire et c’est important, pour avoir un bon temps de jeu. La preuve, mon contrat devait expirer au mois de novembre 2015, mais ils l’ont prolongé de deux ans avec bon de sortie si j’ai une offre meilleure.

Vous avez des nouvelles du Jaraaf ?

Lors de mon passage à Dakar, j’ai fait une séance d’entraînement avec eux au stade sous la houlette de «Boy bandit». J’ai vu Badara Seck mon ancien co-équipier. On est toujours ensemble. Sinon, leur classement en Ligue 1 n’est pas des meilleurs. D’ailleurs, ils étaient crispés lors des entraînements. Ils doivent croiser Génération Foot en Coupe du Sénégal. Ils vont devoir affronter «mon père» Laye Sarr, ça va être compliqué. Ce dernier connaît bien le Jaraaf, mais le Jaraaf gagnera par 1 but à 0.

d’où tirez-vous cet optimisme ?

Parce que Jaraaf est un habitué des grands rendez-vous et des trophées. Ils ont perdu le podium de la Ligue 1, ils vont se rattraper en Coupe du Sénégal. Si Jaraaf reste une année sans titre, ce serait grave. Je sais qu’avec Laye Sarr on doit s’attendre à tout, mais on est un club traditionnel très respecté et craint.

Pensez-vous à l’équipe nationale ?

Bien sûr, comme tout joueur. J’en discutais avec Serigne Saliou Dia qui m’a amené en équipe nationale cadette. L’équipe nationale appartient à tout le monde, je sais que tôt ou tard, je viendrai en sélection.

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