La rencontre avait tout d’un choc majestueux. Un leader inattendu qui affronte un favori en panne sèche de succès, ce Port-Jaraaf avait, de fait, réuni tous les ingrédients pour offrir au public une soirée sublime. Mais, le corps arbitral n’était décidément pas d’humeur à la fête.
Complètement à côté de la plaque, l’arbitre central, Amdy Dia, et son assistant Omar Sarr ont foiré le rendez-vous, et la guerre des étoiles tant attendue s’est transformée en une partie de contestations. En cause, des décisions incompréhensibles et largement en dessous des exigences du football. D’abord, un coup franc litigieux du Jaraaf qui se termine par un but, ensuite un but imaginaire qui scelle le sort des Portuaires et des pénaltys refusés de part et d’autre. La note était plus qu’amère pour les spectateurs dans un Demba Diop scandalisé. Mais qu’importe la manière, le Jaraaf s’en tire à bon compte et se ressaisit après deux défaites consécutives.
Tout avait pourtant démarré avec deux buts en moins d’un quart d’heure. Sur la première bourde arbitrale de la soirée, Pape Ciré Dia voit son coup franc dévié par le mur portuaire et terminer sa course au fond des filets (6ème mn). Touchés mais pas coulés, les Portuaires sonnent la révolte avec une rage qui pousse Ibrahima Sory Soumah à la faute dans sa surface de réparation. Fadel Fall fusille Khadim Thioub pour inscrire son sixième but de la saison (13ème mn). Le temps de le savourer, le juge de touche décide de doucher les ardeurs révolutionnaires des Portuaires. A la suite d’un corner, Papa Ousmane Ndaw manque son dégagement de la tête, la balle est renvoyée de la main par Mamadou Lamine Keïta. À la stupéfaction générale, le juge Omar Sarr indique le rond central (24ème mn). Un coup de massue dans le dos des coéquipiers d’El Hadji Moutarou Baldé qui ne s’en remettront jamais, la deuxième mi-temps n’ayant rien changé au scénario. L’arbitrage est resté mauvais, la partie plus tendue et le Diaraf aussi réaliste. Dans ce climat délétère, les « Vert et blanc » se régalent. Pape Ciré Dia s’éclate. Le capitaine médinois clôt définitivement le débat d’un puissant tir dans un angle fermé (78ème mn), dernier son de cloche d’une soirée cauchemardesque qui a fini par coûter le trône de la Ligue 1 au Port, sacrifié sur l’autel de l’arbitre.
Lesoleil
