Absent lors de la première sortie des Lions sous le magistère d’Aliou Cissé, en match officiel contre le Burundi, Moussa Sow, Pape Kouly Diop et Papy Djilobodji s’imposent au successeur d’Alain Giresse comme des casse-têtes. La tendance dans la performance de ces joueurs a pris une autre tournure.
Moussa Sow, Pape Kouly Diop et Papy Djilobodji étaient des joueurs cadres, sous Alain Giresse, mais retirés de la liste d’Aliou Cissé dans la perspective du match contre le Burundi. Cela avait suscité la colère des férus du foot et l’image du nouveau sélectionneur avait, à l’occasion, pris un sacré coup. Des informations sur la règle de conduite et la gestion d’une main de fer de la tanière, par Aliou Cissé, avaient été étalées dans la place publique. Il a fallu que ces trois joueurs montent au créneau pour laver tout soupçon d’un règlement de compte. Ce feuilleton au goût inachevé a dévoilé un putsch manqué, avec une tentative de reconstruction de l’équipe par les jeunes pousses des JO 2012. Les failles dans la performance de ce groupe ont laissé entrevoir le besoin de joueur expérimenté. Dans le couloir droit de l’animation offensive, Moussa Sow aurait apporté plus de percussion, l’entre jeu a manqué d’un audacieux comme Koly Diop. Papy Djilobodji pouvait, tout de même, être une solution alternative de l’axe central, pas exempt de critique. Un mois après cette péripétie, la situation de ces joueurs a pris une autre tournure. Moussa Sow surfe sur la bonne performance et s’illustre en buteur providentiel de Fenerbache, son club. Cet exploit ne pourrait pas passer inaperçu, aux yeux d’Aliou Cissé qui a besoin de renforcer son secteur offensif. Kouly Diop, sans club depuis deux mois, pourtant un élément clé de l’entre jeu, devrait être une épine dans les pieds du sélectionneur. On n’est plus qu’à un mois du match contre la Namibie comptant pour les éliminatoires de la Can 2017. Papy Djilobodji est sur le point de rebondir à Celta Vigo, une belle opportunité pour renforcer la concurrence dans l’axe central. C’est dire donc que le sélectionneur des Lions Aliou Cissé est en passe d’avoir des problèmes de riche, dont les stigmates sont, entre autres, une sur-disponibilité de cadres expérimentés et talentueux dans tous les compartiments de jeu et l’éclosion de jeunes pousses aux dents longues, du moins, aux pieds aiguisés, qui ne demandent qu’à être testés, pour disputer l’hégémonie des ainés. De la réflexion et des insomnies en perspective pour le rigoureux capitaine de la généreuse équipe de l’épopée 2002.
