Diambars est un projet d’hommes, mais c’est avant tout l’idée ingénieuse d’un homme, Jean Marc adjovi boco plus connu sous le nom de Jimmy. a l’origine de ce projet qui a révolutionné l’environnement du sport sénégalais, le béninois d’origine et Sénégalais d’adoption ne cache pas sa fierté d’avoir pu, avec ses collaborateurs, transformer un rêve en réalité.
Jimmy, il y a dix ans, Diambars sortait de terre. Un projet démarré dans une petite auberge louée à Saly Niakh Niakhal. Vous qui êtes à l’origine de ce projet. Que ressentez- vous lorsque vous regardez aujourd’hui ce bel édifice et les résultats faits par l’institut ?
« C’est vraiment la fierté qui nous anime nous tous. Je pense que ce que nous avons réussi est une belle oeuvre, et comme toute oeuvre, elle n’a de sens que si on lui attribue une pérennité, c’est-à-dire continuer à travailler. C’est vrai que la première étape est réalisée, et plutôt bien. Le président vient de l’inaugurer, mais maintenant, il ne faut pas dormir sur nos lauriers. Il reste encore beaucoup de travail, des jeunes à former, des jeunes à éduquer, continuer à apprendre, à former et à développer notre jeunesse. Des projets, nous en avons encore plein la tête. »
Qu’est-ce qui vous rend le plus fier entre le fait d’avoir réussi à mettre sur le marché des joueurs bien formés et celui d’avoir pu former des hommes qui indiquent la philosophie de l’institut ?
« C’est former des hommes parce que pour moi, le sportif de haut niveau est d’abord un homme. Former un footballeur professionnel qui n’est pas éduqué, qui demain signera des contrats sans savoir ce qu’il y a dedans ou se comportera en dehors comme le pire des voyous. Ce n’est pas ce qu’on veut montrer ni du Sénégal ni de l’Afrique. Ce qu’on veut, ce sont des joueurs de qualité. Demain, si Aly Sileymani qui était talibé quand il est arrivé devient ingénieur, qu’on arrive à l’aider à monter son entreprise qui devient une très grosse entreprise et qu’il devienne l’un des plus grands chefs d’entreprise de toute l’Afrique subsaharienne, ce serait une grande fierté aussi. »
Certains peuvent trouver paradoxal que vous, d’origine béninoise, choisissiez le Sénégal pour lancer ce projet d’une grande envergure. avez-vous en tête d’autres projets pour votre pays d’origine notamment ?
« Non, pour moi, cela ne sonne pas comme un paradoxe. Je suis Africain. Ce projet c’est une histoire d’hommes. Ces hommes, je les ai rencontrés ici, l’environnement s’y prêtait. Quand on a mis en place ce projet, ça ne se prêtait pas du tout au Bénin. Aujourd’hui, les choses ont l’air de changer, les gens ont vu ce qu’on a fait ici et ils pensent que c’est peut-être le moment de le faire là-bas. Ce sera avec le plus grand des plaisirs, mais si le Bénin n’est pas prêt, ce sera peut-être la Côte d’Ivoire. Pour moi, ce sera un déchirement, mais le plus important, c’est qu’est-ce qu’on peut faire pour notre continent ? Voilà, je suis Sénégalais d’adoption, Béninois et fier de l’être, mais Africain avant tout.
Lesoleil